"Yakari, le film" : indien vaut mieux que deux tu l'auras

Publié Mardi 7 juillet 2020

De Xavier Giacometti & Toby Genkel (Fr.-All.-Bel, 1h22) animation

Photo : ©Bac Films

Parce qu'il a sauvé le mustang sauvage Petit-Tonnerre au péril de sa vie, le petit Sioux Yakari se voit récompensé par son animal-totem, Grand-Aigle : désormais, il aura la faculté de comprendre la langue des animaux. Un don bien utile, car pour l'heure, il est perdu et loin de chez lui...

Une thĂ©matique inconsciente galopait-elle cette annĂ©e au Festival du film d'animation d'Annecy ? L'Ouest, le vrai, consacrĂ© Ă  travers le magnifique Calamity (Ă  l'automne sur les Ă©crans) sert Ă©galement de toile de fond Ă  cette nouvelle adaptation de la BD de Derib + Job prĂ©cĂ©demment transposĂ©e par deux fois en sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e : en 1982 (de manière aussi calamiteuse que Les Schtroumpfs Ă  la mĂŞme Ă©poque), puis en 2005 sous l'heureuse supervision de Xavier Giacometti. Ce mĂŞme rĂ©alisateur est encore Ă  la manœuvre pour raconter, en investissant au mieux le grand Ă©cran et en usant d'une animation fluide, la "formation" de Yakari. Il co-signe donc ici une manière de reboot replaçant chacun des protagonistes dans sa fonction ou son histoire, y compris certains, comme Arc-en-ciel et Graine-de-Bison qui ne sont lĂ  qu'en figurants. On devine que si cet opus prend, ce travail permettra Ă  la saga de retrouver un nouvel envol.

D'autant qu'avec le temps, la dimension environnementale de ce petit personnage semant le bien auprès du monde vivant (et récompensé comme il se doit pour ses actions désintéressées) a pris une ampleur considérable. Elle fait aussi fait écho à ses origines : Yakari fut crée en 1969, alors que le western alternatif pro-indien émergeait et que le retour à la terre commençait à pointer le bout de ses mocassins...

Sortie le 12 août