La Prisonnière de Bordeaux, le charme discret de la bourgeoisie
Portraits de femmes / Patricia Mazuy signe un long-métrage plus convaincant dans le drame que dans le suspense. En salles le 28 août 2024.
Photo : La Prisonnière de Bordeaux © Copyright Rectangle Productions Piceyes
À l'héritage chabrolien attendu, la cinéaste préfère la chronique dans ce récit de solidarité entre deux femmes de détenus, issues de classes sociales opposées. L'occasion de faire se télescoper deux tempéraments d'actrices maîtresses de leurs partitions.Â
La rigueur technique éprouvée du jeu d'Isabelle Huppert rencontre ainsi le naturel explosif d'Hafsia Herzi, faisant émerger des figures d'aliénées, libérées par l'incarcération de leurs conjoints. Malgré ce détournement habile des attentes, Mazuy peine à faire exister son intrigue criminelle qui se rappelle à nous de temps à autre, avant de s'imposer dans un ultime mouvement. Un bémol qui n'amoindrit pas la force de sa mise en scène et de sa direction d'acteurs. En salles le 28 août 2024.Â
Â
