MARX, LE RETOUR

Publié Vendredi 9 septembre 2011

J’aime bien les philosophes parce qu’ils sont rock’n’roll.

Là où l’homme ordinaire se contente de vivre, le philosophe s’interroge : « Qu’est ce que c’est que tout ce bordel ? ».

Il nous arrive à tous de nous poser ce genre de question mais on le fait de façon insouciante juste avant de nous demander ce qu’on va bien pouvoir manger au prochain repas.

Le philosophe a placé cette question au cœur de sa vie et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est plutôt défendable comme attitude, non ?

Bon il faut dire que la question est plutôt difficile et entre autres choses le philosophe essaiera justement de réconcilier la vie « de tous les jours » avec la vie « extraordinaire et inexplicable ».

Et là où je les trouve trop mignons c’est lorsqu’ils s’efforcent d’y répondre.

A priori ça semble sympa de leur part.

Prenez Hegel par exemple et sa fameuse dialectique. « L’esprit n’est pas plus extérieur au monde que le monde n’est extérieur à l’esprit ». Il appelle ça l’immanence (par opposition à transcendance). Après une longue évolution dialectique, l’esprit et le monde seront en harmonie et dans la vérité.

Il a cru déceler dans l’histoire les signes de cette évolution vers « la grande harmonisation ».

Marx a trouvé cette explication satisfaisante et l’a mise en pratique.

A priori ça semblait sympa de sa part.

Maintenant peut-on reprocher à Karl le fait que tous les dirigeants de pays d’inspiration marxiste sont (ou ont été) des cinglés notoires ?

Peut-on lui reprocher d’être indirectement responsable d’un sacré foutoir (pour être gentil) ?

Et bien c’est le sujet d’une pièce qui sera très bientôt jouée au Carré30 : « Marx, le retour » et qui aurait pu tout aussi bien s’appeler : « Il faut sauver Karl Marx ».

L’auteur Howard Zinn (américain) est très loin d’être un inconnu (pour les américains) et tient à nous édifier sur ce sujet. Il veut réhabiliter le bon papa qu’était en fait Marx.

A priori ça semble sympa de sa part…