Yohan Genin : marathon-théâtre à la Comédie-Odéon  Â
Théâtre privé / À l'affiche de trois pièces jouées simultanément cet automne, le comédien Yohan Genin nous explique son désir et son endurance pour ses rôles dans La Machine de Turing, Le père-Noël est une ordure et Le petit coiffeur.
Photo : Yohan Genin dans Le petit coiffeur © Paul Bourdrel
Il a longtemps voulu être prof d'histoire-géo. C'est assez éloigné du théâtre « mais il y a une estrade » pour point commun sourit Yohan Genin. À 43 ans, il est pourtant acteur depuis qu'un copain lyonnais l'a emmené, durant leurs études, faire de l'impro. Le natif de Bourg-en-Bresse délaisse son premier projet, intègre l'Acting studio, dirigé par la mère d'Alexandre Astier et se fait sa place dans le milieu du café-théâtre.Â
Mais ce qui l'intéresse désormais plus encore sont « des pièces plus ambitieuses », celles du théâtre privé souvent multi-molièrisé : les textes de Jean-Philippe Daguerre ou Alexis Michalik que la Comédie-Odéon propose avec un casting local dans la même mise en scène que celle qui tient des mois à l'affiche des théâtres parisiens. Parfois même l'équipe lyonnaise fait des intérims comme cet été pour Intramuros dans lequel jouait justement Yohan Genin.
Casting lyonnais
Cet automne, il est trois fois à l'affiche de la Comédie-Odéon au hall d'accueil et bar tout refaits à neuf.
Du mercredi au samedi, il va jouer à 19h puis 21h et les dimanches à 17h. « C'est la première fois que je fais un tel marathon avec de telles pièces. Quand c'est du boulevard, c'est l'énergie qui prime et qui permet d'enchaîner ; là ça demande une concentration et un investissement plus grands ». La préparation artistique se fait via des captations des pièces puis avec le metteur en scène pour la dernière des quatre semaines de travail. Côté physique, il court régulièrement, fait attention à l'alimentation. Si Le petit coiffeur est une reprise du succès de la saison 2024-25 et que Le père-Noël est une ordure est « un vrai moment de plaisir avec une bande copains », La machine de Turing de Benoit Solès mise en scène par Tristan Petitgirard est une création à Lyon. Casté parmi 16 candidats, Yohan Genin est en duo avec Cédric Daniélo, un complice venu ; contrairement à lui, du théâtre public « mais nous faisons le même métier, avec les mêmes méthodes de travail et la même passion » dit-il. S'il y a un fossé, il ne situe pas à cet endroit mais plutôt entre Paris et province remarque-t-il, comme si la province était vu comme une « division inférieure » depuis la Capitale. Avantage notable pour Lyon : la concurrence est moins rude et, dit-il, enjoué, « j'ai la chance de jouer les pièces que j'aime ».
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Du 5 novembre au 30 janvier, du mercredi au samedi à 19h
Du 5 novembre au 31 janvier, du mercredi au samedi à 21h
Du 19 octobre au 28 décembre, les dimanches à 17h
À La Comédie-Odéon ; de 5 à 35€
