Sydney Valette - Plutôt Mourir que Crever

Publié Lundi 19 septembre 2011

Né en 1986 à Bordeaux, Sydney Valette, jeune étudiant en philosophie, migre rapidement à Paris où, entre deux soirées, il commence à composer/bidouiller des petits trucs, comme ça, parce que c'est vachement sympa de pouvoir produire quelque chose sans forcément connaître la musique sur le bout des doigts.
Sans doute séduit par cette liberté créatrice, le tout frais label deBonton s'intéresse rapidement au jeune homme, et bim : en ce mois de septembre sort Plutôt Mourir que Crever, album surprenant porté par le titre Dimanche, qui avait déjà connu une jolie petite carrière en amont, grâce au web.




Son simple et synthétique, paroles réflexives déclamées : quatre minutes d'une efficacité redoutable.
Vint ensuite Frustration Onirique : même principe musical, même thème pour les paroles.



Voilà pour les deux exemples d'un album tout entier de cet acabit - un côté new wave années 80-90 très prononcé, passé au son 2.0 de l'électro contemporaine.
Plutôt Mourir que Crever peut se lire ainsi comme le cri d'un grand gosse branchouille sans le vouloir, avec la fausse légèreté que cet état induit. « Il y a des jours où j'ai peur de vivre » explique-t-il de façon très sérieuse sur le titre Peurs Viscérales, sans que cela ne sonne faux, sans que l'on ait l'impression d'être face à une énième posture de poète maudit écorché vif low cost.
Alors certes, si l'esthétique musicale choisie renferme quelques limites dans ce cas précis, et si les réflexions métaphysiques du garçon peuvent faire sourire, on retrouve néanmoins dans cet album une force comparable à, par exemple, celui d'Uffie. Soit des jeunes artistes sans grande prétention, mais capables d'utiliser l'apparente désinvolture de l'électro-pop ambiant pour l'emmener dans des contrées plus sombres, questionnant ainsi leur génération, vue comme toute en excès et impasse.

(sortie prévue le 28 septembre)

http://www.myspace.com/sydneyvalette