CONTAGION
Rien de mieux qu'un bon film catastrophe pour se donner un petit coup de fouet (ça va bien moi, ça va même très bien finalement...) et repartir du bon pied. Alors bon, ce Soderbergh on n'en donnait pas cher, c'est vrai, mais on y va.
On suit la propagation de l'affreux virus qui dégomme pas mal d'acteurs (et hop ! Gwyneth Paltrow, hop ! Kate Winslet...) filmée de façon réaliste, esthétique reportage, ambiance on vous donne du brut, des faits rien que des faits, on n'est pas là pour rigoler. On flirte souvent avec le scénario classique entre l'opposition vilains intérêts économiques et actes de bravoures des héros désintéressés. Jude Law campe un bloggeur impertinent (fallait-il vraiment le déguiser en Tintin pour souligner le propos ?) essayant de percer à jour la vérité sur l'origine du virus et de son traitement. La voie n'est d'ailleurs qu'esquissée, on n'aurait pas apprécié d'ailleurs, on commence à en tousser de nervosité. En bref, tout est clair comme le tout premier écoulement nasal. Les scènes se succèdent et le film s'essouffle peu à peu, mettant en lumière de nombreux destins, qui, faute d'être exploités, finissent par laisser de marbre.
A force de didactisme, on finirait presque par s'ennuyer.Â
