Donoma

Publié Mardi 29 novembre 2011

Alors Donoma, on va le voir, parce que d'emblée un film réalisé avec 150 euros et en dehors des sentiers classiques de la distribution, ça fait plutôt rêver. On veut du pur, du brut, du pas trifouillé, de l'art et de la spontanéité. Ce que l'on a en partie, il faut bien le reconnaître.

Pour le meilleur et pour le pire aussi. Les plans sont flous le plus souvent, la mise au point se fait tardivement, lorsqu'elle se fait. Et puis, 2 heures 15, c'est long. Surtout quand on ne voit pas vraiment le fil du propos.

Car c'est bien ça qui nous chiffone. Qu'est-ce qu'il veut nous dire en définitive Djinn Carrénard ? On voit pas trop.

Que les relations à l'autre restent compliquées ? Difficile en effet de se faire entendre, même de Dieu, qui n'est là pour personne et donne des signes sans y penser, difficile de tisser des liens amoureux quand on traîne tous de lourdes valises, difficile en général d'aimer.

Le film a tout de même le talent de nous camper des histoires attachantes, servies par de très bons acteurs, et monté avec intelligence... De tout cela se dégage une très belle énergie avec de vrais moments de grâce.

D'ici à en faire le film du siècle, c'est autre chose.

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