Du vent dans les branches de sassafras
Concentrer les grands archétypes du western sur un plateau de théâtre et les traiter en huit clos soumis aux règles de composition de la tragédie classique, voilà à quel jeu s'est livré René de Obaldia dans sa pièce « Du vent dans les branches de Sassafras ».
L'histoire se concentre sur le destin d'une famille de colons du Kentucky, les Rockfeller, qui tentent de survivre dans un monde où la raison du plus fort est toujours la meilleure. Mais un évènement va bouleverser leur vie, le ranch est encerclé par les indiens, l'attaque est imminente, ils sont des centaines, eux ne sont que cinq. Leurs chances sont bien minces mais on peut compter sur la vaillance des héros.
Le vieux patriarche rustre et buté, la mère chrétienne et aimante, le fils voyou, la fille frivole, la putain au grand cœur, le toubib alcoolique, le cow-boy solitaire et les indiens...on retrouve tous les personnages typiques dans ce western burlesque qui nous est proposé cette année par Métafor.
Une pièce délirante qui joue avec humour les clichés du Far-west, avec force des mots d'auteur, clins d'œil littéraires et anachronismes. Au spectateur de sentir le grondement des Peaux-Rouges aux abords du ranch, de deviner la horde des bisons au bord du Rio Grande et d'entendre le vent dans les branches de sassafras.