Le sarkozysme, la positive attitude et nous
Édito du n°842 - mercredi 2 mai 2012 - Petit Bulletin Grenoble
Comme le disait notre mentor à tous Jean-Pierre Raffarin, reprenant lui-même l'adage popularisé par notre autre mentor à tous Lorie, il faut adopter en toutes circonstances la positive attitude. Alors donc, plutôt que de s'empresser de tourner la page de ces cinq années de sarkozysme avec dédain, gardons au fond de nous, comme un trésor, les quelques beaux moments que nous aura offerts cette présidence. Notamment dans le domaine culturel, grâce à des ministres qui ont su se faire les plus discrets possibles - big up au dernier qui, tout en humilité, n'a pas usé de son patronyme pour étinceler.
Cinq années où l'on s'est enfin rendu compte que la culture, ce n'était pas que ces poussiéreux Madame de La Fayette et consorts, mais aussi - et surtout - les très d'aujourd'hui Marc Lévy, Didier Barbelivien & co. Le symbole ultime de cette fusion entre un Président éclairé et la culture française dans toute sa diversité aura été sans nul doute son idylle avec une "auteure-compositrice-interprète de gauche", officialisée ni plus ni moins qu'à Disneyland Paris.
Il faudra que le prochain hôte de l'Élysée fasse fort pour rivaliser avec celui encore en poste. Et si, contre toute attente, le même était reconduit, le challenge sera encore plus beau, plus grand, plus déprimant.
