Shakespeare, beatbox et bouts de ficelle

Publié Samedi 5 mai 2012

Au début du mois de février, l’Hexagone accueillait la dernière pièce de la compagnie L’Unijambiste, « Le Songe d’une nuit d’été ». L’occasion de mêler théâtre classique, arts numériques et musique moderne.

Dans la chimie comme au théâtre, tout est question de dosage et de mélange. David Gauchard, chimiste de formation venu au théâtre sur le tard en fait la preuve en mixant acteurs, vidéos et musique dans sa mise en scène du « Songe d’une nuit d’été » de William Shakespeare.

L'affiche du spectacle

Dans cette pièce toujours aussi moderne - bien qu’écrite en 1595 - deux couples d’amoureux fuient dans une forêt étrange tandis que le roi et la reine des fées se chamaillent et que des comédiens amateurs répètent une pièce pour le mariage d’un prince. Au milieu de tous, Puck, le lutin farceur au service du roi des fées, s’en donne à cœur joie avec une mystérieuse potion.

A l’issue de la représentation du 1er février dernier sur les planches de l’Hexagone scène nationale de Meylan, David Gauchard s’avoue soulagé. Le mélange a pris, « les comédiens ont tout donné ». Effectivement, le public tout sourire tant la pièce est revigorante.

La musique de Robert Le Magnifique est pour beaucoup dans cette réussite, tout comme le graphisme et la scénographie en majorité constituée de cubes que les acteurs déplacent, empilent et escaladent. Mais le plus étonnant est la symbiose entre le texte classique et les « nouvelles technologies » comme la capture d’ombres grâce à un matériau phosphorescent ou le déclenchement de musique grâce à un mouvement de cubes (1).

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Notes

  1. Il s'agit des dispositifs « Picturae 2.0 » (environnement de peinture virtuelle) et « Les dés de musique » (logiciel de reconnaissance pour création sonore) conçus par Taprik. La compagnie a présenté ces dispositifs à Grenoble lors d'Expérimenta, le salon des rencontres entre arts et sciences en octobre dernier

>> Illustrations : Philippe Laurençon, Karosabutkiss, Thierry Laporte

>> Source : Article écrit par Marion Sabourdy et initialement publié sur Echosciences Grenoble le 12 mars 2012