Art nouveau et turbines au musée de la Houille blanche

Publié Mardi 22 mai 2012

D'une maison familiale à un musée sur la thématique de l'histoire industrielle et ouvrière, la Maison Bergès / Musée de la Houille blanche ne finit pas d'étonner. Visite.

A vingt minutes de Grenoble, adossé au massif de Belledonne, Lancey, près du village de Villard-Bonnot accueille la Maison Bergès / Musée de la Houille blanche. Deux noms et deux identités pour un seul lieu, la maison familiale de l'ingénieur Aristide Bergès, à qui l'on doit la promotion de l'hydroélectricité et de ses usages.

Aristide Bergès

L'entrepreneur et inventeur de la fin du 19ème siècle s'y installe au milieu des années 1880. Formé à l'Ecole centrale des Arts et Manufactures, Aristide Bergès s'intéresse très tôt aux applications qu'il peut tirer de la puissance des torrents de montagne. Il construit sa toute première conduite forcée, de 200 mètres de dénivelé et l'utilise pour alimenter sa papeterie en énergie. Il est également à l'origine du premier barrage des Alpes, sur le lac du Crozet et de l'expression « houille blanche » lors de l'Exposition universelle de Paris, en 1889, qui désigne l'hydroélectricité, par opposition à la houille noire, le charbon. Ses travaux bénéficient grandement à Grenoble, qui vit sa « seconde révolution industrielle » grâce à l'électricité. En 1925, la ville accueille même l'Exposition internationale de la houille blanche et du tourisme.

La visite de sa maison, inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques, a de quoi étonner. Ceux qui s'attendraient à voir uniquement des turbines seront surpris devant les papiers peints aux volutes de fleurs, la chambre décorée du peintre Mucha, les deux halls relevant de l'éclectisme et de l'Art nouveau ou encore les multiples œuvres d'art d'un des fils Bergès... « La technique est présente, mais il s'agit surtout d'un musée mêlant histoire industrielle et patrimoine artistique » explique Frédérique Virieux, médiatrice et guide au musée.

Monumentale statue allégorique de la Houille blanche par Davin

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>> Illustrations : © Conseil général de l'Isère / Denis Vinçon, coll. Maison Bergès-Musée de la Houille blanche & Eric Robert  + Frédérique Virieux
>> Source : Article initialement publié sur Echosciences Grenoble le 19 mars 2012Â