33ème édition Festival Jazz à Vienne - ALL NIGHT JAZZ

Dans le cadre de la 33ème édition du festival Jazz à Vienne, gagnez 5 invitations pour 2 pour la soirée All night Jazz (George Benson, David Sanborn / Bob James, Erik Truffaz 4tet/ Vuyani Dance Theater, Anachronic Jazz Band, Snarky Puppy, Imperial 4tet) le samedi 13 juillet à 20h au Théâtre Antique de Vienne.
pour participer :

Appelez au 04 72 00 10 20 le vendredi 12 juillet de 12h à 12h10.

 

Samedi 13 juillet. ALL NIGHT JAZZ

George Benson

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George Benson est un monument du jazz. Dans la deuxième moitié des années 60, il est d’abord un pur guitariste. Ce séducteur viendra au chant un peu plus tard. Remarqué à ses débuts par l’organiste Jack Mc Duff qui lui offre d’enregistrer son premier album (le fabuleux The New Boss of Guitar, en 1964), le guitariste de Pittsburgh entame alors une carrière solo, tout en s’imposant comme sideman aux côtés de Miles Davis, Wes Montgomery ou Lonnie Smith. Cet étonnant autodidacte intègre ainsi le cercle des grands solistes du jazz à l’ère du hard bop. Sa carrière explose véritablement au milieu des années 1970, alors qu’il flirte avec un son plus commercial et grâce aux albums Breezin’ (qui obtient trois Grammy Awards) et In Flight (1977). Le musicien laisse peu à peu place au chanteur. Soucieux d‘élargir encore un public déjà sous le charme de sa guitare élégante, de sa voix de velours et de son sourire de tombeur soul, Benson s’aventure ensuite sur le terrain d’une funk discoïde avec In Flight (1977) ou Give me the Night (1980). Produit par Quincy Jones et soutenu par Stevie Wonder, le tube éponyme assoit sa réputation d’“entertainer” pop au niveau planétaire.
À partir des années 1990, huit Grammy Awards dans la poche de son smoking de soie sauvage, le musicien commence pourtant à renouer avec ses racines jazz (l’album That’s Right produit par Tommy LiPuma). George Benson est invité à Vienne en 2006, l’année où sort Givin’ It Up, cet opus cossu qui réunit le guitariste (George y laisse le plus souvent sa voix de miel dans l’étui) et le vocaliste Al Jarreau. Les deux complices ont chacun à leur manière contribué à définir un style populaire et sophistiqué, un pont (“crossover”) entre soul, pop, jazz et moiteurs brésiliennes. En octobre 2011, quelques mois après sa dernière apparition au Théâtre Antique, George Benson publiait son 30e album, Guitar Man. En mode majoritairement acoustique, l’opus visite standards du jazz (“Tenderly”, “Naima”) et classiques pop (“I Want to Hold your Hand” des Beatles, “My Chérie Amour” de Stevie Wonder).

David Sanborn / Bob James Featuring Steve Gadd / James Genus – “Quartette Humaine”

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Largement associé à ce que l’on appelle le “smooth jazz”, le saxophoniste David Sanborn charmait en 2009 le Théâtre Antique. La musique enveloppante et sensuelle du Floridien se déguste volontiers sur la route des festivals d’été, au volant d’une Corvette bicolore décapotée. Depuis 1984, David Sanborn aligne en effet sous son nom des albums de jazz sereins et bronzés (plus d’une vingtaine à ce jour), régulièrement montés sur des déhanchements ternaires. L’alto de Tampa (Floride) est un instrumentiste aux vertus apaisantes. Dans les années 60, en pleine ère du “blues boom”, il débute au sein du Paul Butterfield Blues Band et développe à l’alto un son qui le rendra célèbre : un son de ténor ! Dans les années 1970, il joue avec Stevie Wonder (album Talking Book), aux côtés de David Bowie ou bien encore avec les Rolling Stones. Virtuose touche-à-tout et moelleux, David Sanborn est devenu en quelque sorte, porté par son succès, un pur son. Au tableau de chasse de cette sonorité sont épinglés quelques géants du jazz (Gil Evans, Jaco Pastorius, Chick Corea) et un aréopage de pop stars (Bryan Ferry, Lenny Kravitz, Elton John ou Steely Dan).
En quartet, avec le pianiste, compositeur et arrangeur Bob James à nouveau à ses côtés, adossé à une rythmique luxueuse barattée par l’immense batteur Steve Gadd et le légendaire James Genus à la basse, le doux souffleur n’a plus aujourd’hui qu’à emballer nos chakras ouverts. Sanborn et James se retrouvent ici pour la première fois depuis leur opus multi récompensé de 1986 (disque de platine et Grammy award) : Double Vision. Entièrement acoustique, leur album Quartette Humaine (label OKeh) vient de paraître (en mai) et rend hommage au répertoire du pianiste Dave Brubeck, avec une sélection particulière des thèmes enregistrés avec l’alto Paul Desmond. Une coïncidence émouvante a voulu que l’enregistrement de cet album se déroule en décembre 2012, tout juste une semaine après la disparition de Dave Brubeck qui devait faire partie des invités du projet.

David Sanborn (ss), Bob James (p), James Genus (bs), Steve Gadd (dms)

Erik Truffaz Quartet Vuyani Dance Theater, Gregory Maqoma. KUDU - The music and dance project

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Il est l’explorateur, le souffleur d’éther, le boxeur de nuages. Par la richesse de ses univers musicaux, Erik Truffaz s’est imposé en deux décennies comme un trompettiste de référence. Singulier, résolument nomade et contemporain, il promène sa sonorité immédiatement identifiable entre pop, rock, trip-hop et drum’n’bass. Avec In Between (2010), le quartet du Gessien recomposé autour des claviers vintage de Benoît Corboz plongeait dans les landes de la mélancolie. Un univers onirique parfois traversé par la voix fascinante de Sophie Hunger. Tel un Miles du nouveau siècle, Truffaz est un sorcier de l’équilibre entre sons et silences. Il compose régulièrement des éloges à la lenteur, un “saudade” de givre sonore.
Erik Truffaz a grandi dans le pays de Gex. Dès l‘âge de 8 ans, il découvre la scène aux côtés de son père qui joue du saxophone dans les bals. En 1978, Erik adore écouter Ornette Coleman. Dix ans plus tard, il s’envole pour New York. De retour en France, il obtient en 1993 le Prix du Jury au concours de la Défense et signe avec Blue Note. Entre 1996 et 2010, quatorze albums paraîtront sous ce fameux label, majoritairement réalisés avec le quartet (en commençant par la trilogie Out of a Dream, The Dawn, Bending New Corners). Truffaz aime les voix. Il y eut ainsi le toaster Nya, le chanteur Ed Harcourt et même, en invité, Christophe.
En 2005, Erik Truffaz est l’invité de son maître John Hassell au festival de Montréal. Il effectue ensuite une résidence en Inde. Une trilogie vagabonde paraît en 2008 : Benares, enregistré à Calcutta, Paris réalisé en duo avec Sly Johnson, et Mexico, un ping-pong sonore avec Murcof. En 2009, Erik Truffaz quartet invitait à Vienne le chanteur Christophe. Il revient aujourd’hui avec El Tiempo de la Révolucion (avec la voix d’Anna Aaron), un quinzième album plutôt orienté vers la pop et le rock. Truffaz : “l’album exprime en fait les révolutions successives qui actent notre vie, comme un long poème que l’on écrit au fil du temps. C’est la musique qui nous permet de tisser un lien entre le ciel et la terre.”

Anachronic Jazz Band

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À la parution du premier album de l’Anachronic Jazz Band en 1977, Paul Haines (poète du free-jazz notamment repéré dans Escalator over the Hill de Carla Bley) se mit à battre des mains. Ce tintet français bien nommé avait en effet inventé une approche spatio-temporelle du jazz basée sur l’anachronisme. Les Parisiens s’appropriaient le répertoire du be-bop en l’interprétant dans le style jazz trad, New Orleans ou Chicago. Il révélait ainsi les fondations traditionnelles de la musique réinventée par Parker, Gillespie, Monk, Clarke ou Powell.
L’Anachronic Jazz Band, véritable “allstar” hexagonal, fut fondé par le clarinettiste Marc Richard et le pianiste Philippe Baudoin, avec Patrick Artero à la trompette, Daniel Huck au saxophone (et au chant) et André Villeger au ténor. L’orchestre évoque aussi à l’occasion le style d’Ellington (“Duke Idea”) ou celui de l’avant-garde harmonique early 60’s (le “Giant Steps” de John Coltrane). Entendre les brûlots de Clifford Brown joués dans l’esprit de Muggsy Spanier procure toujours aujourd’hui le même plaisir rafraîchissant. Plaisir que l’on peut vérifier grâce à l’excellente réédition de la discographie de l’Anachronique augmentée de plages en concert inédites. On apprécie au passage la couverture de Basin Street signée Siné, et l’on redécouvre enfin l’album Anthropology de 2009. L’Anachronic Jazz Band donne donc son premier concert le 21 février 1976 à la Maison de la radio. Le succès est immédiat. Le groupe défraye la chronique et enregistre deux albums avant de se séparer en pleine gloire, en 1978. Le voici de retour, 35 ans plus tard : “il s’agit toujours de jouer les harmonies modernes sans que cela paraisse trop agressif, avec un phrasé pratiqué 40 ans plus tôt ! Le résultat est bon lorsque l’exercice semble naturel”, résume Daniel Huck, 65 ans, entouré de ses deux directeurs musicaux, Marc Richard et Philippe Baudoin, de Patrick Artero, d’André Villéger et de Gérard Gervois. L’AJB 2013 s’est tout de même octroyé une petite transfusion de sang neuf avec François Fournet, Sylvain Glévarec, Pierre Guicquero et Jean-François Bonnel. Un orchestre “culte” est de retour.

Snarky Puppy

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Héros du net, partis de l’underground et désormais en phase de reconnaissance internationale, les impressionnants “groovers” texans et new-yorkais de Snarky Puppy débarquent à Vienne pour la première fois. Emmené depuis 2004 par le bassiste, compositeur et producteur Michael League, le septet (parfois sextet) distille une musique inventive et charnue, à la pulsion irrésistible. Snarky P est issu de The Fam, un collectif d’une trentaine de musiciens pour la plupart étudiants à l’Université du Nord Texas.
Le premier album, Live at Uncommon Ground, paraît en 2005. Dès lors, Snarky Puppy développe un répertoire funky et raffiné servi par des solistes de haut vol débauchés chez Snoop Dogg (Robert “Sput” Searight, le batteur), Erykah Badu, Kirk Franklin (Shaun Martin aux claviers), Chaka Khan ou Marcus Miller. Le mélange obtenu (une journaliste a nommé cela la “jafunkadansion”) s’adresse à la fois à la tête et au bassin. Le Dallas Observer a décerné deux années de suite (2008 et 2009) un Music Award à un Snarky Puppy déjà très populaire en ses terres, de Benton à Waxahachie. Six albums instrumentaux et une série de vidéos devenues cultes sur internet ont suffi pour établir au niveau international un statut d’Héritier de Weather Report, Headhunters et Maynard Ferguson réunis. Snarky Puppy prolonge de fait la tradition d’une fusion fondée par Miles Davis, Joe Zawinul/ Wayne Shorter, Jaco Pastorius, Stanley Clarke ou Herbie Hancock. Mais il dessine à ce courant un retour de flamme résolument contemporain. “Snarky Puppy joue de la musique de danse un peu tordue (twisted), sans compromis. C’est aussi, sans doute, de la musique savante et de l’improvisation… En fait, c’est juste de la musique !”, résume Michael League. GroundUP, le sixième album de Snarky Puppy enregistré en public à Brooklyn, sortait en mars 2012 accompagné d’un documentaire DVD. Sorte de Yellowjackets du nouveau millénaire, les Pups ne sont pas simplement post jazz, ils sont post tout, et c’est tout : funk, highlife, electro lounge, gospel, grunge, fusion, reggae, nu soul, neo Moog… Ils sont l’avenir.

Impérial QuartetLauréat RéZZo Focal Jazz à Vienne 2012 - Set découverte

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Les étoiles à neutrons (une sorte de noyau atomique géant) deviennent des pulsars lorsqu’elles émettent des impulsions radios en direction de la planète terre. Or un intense signal d’Impérial Pulsar nous parvenait en mars dernier. Transcrit, le signal disait : “Impérial Quartet, récents lauréats Jazz Migration de l’AFIJMA, va percuter l’Afrique de l’Ouest !”. De fait, au printemps, Damien Sabatier, Gérald Chevillon, Antonin Leymarie et Joachim Florent sont revenus du Mali (eux aussi…) augmentés de deux percussionnistes mandingues, Ibrahima Diabaté et Ali Diarra, maîtres du doundoun et du tamani. Impérial Pulsar nous embarquait alors dans un projet centré sur le partage avec la culture mandingue millénaire du Mali, du Burkina Faso, du Bénin. Impérial Quartet expose habituellement une palette sonore déjà envoûtante, sertie de systèmes rythmiques inédits. Le particularisme du quartet, composé de deux saxophonistes, d’un bassiste électrique et d’un percussionniste, est d’évoluer sans instrument polyphonique. Il en résulte pourtant une dimension éminemment orchestrale. D’abord parce que Gérald Chevillon et Damien Sabatier se partagent quasiment toute la famille des saxophones, du basse au sopranino. Ensuite parce que les multiples effets déployés sur sa basse par Joachim Florent contribuent également à ouvrir l’univers sonore de l’ensemble. Et enfin parce que chacun des musiciens use de divers instruments en sus de ses outils d’origine. Le quartet nous entraîne alors volontiers dans des improvisations qui privilégient moins les répétitions thématiques que l’enchaînement des ambiances. Exécutées à quatre, les variations de textures comme la multiplicité des modes de jeu peuvent évoquer le travail du grand orchestre d’Andy Emler. La démarche est parfois bruitiste, et son élan mêle la virtuosité à une fragilité assumée. Impérial Quartet présentera son deuxième album en mai 2013 sur le label Naïve dans le cadre du RéZZo FOCAL Jazz à Vienne. Quatre jeunes musiciens d’aujourd’hui à découvrir dans un quartet impérial qui sonne le plus souvent comme un grand ensemble orchestral.

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