Mardi 28 mars 2017 Huit ans après un premier épisode prenant appui dans la France de Sarkozy, Frère Animal (Florent Marchet et Arnaud Cathrine) revient avec "Second Tour", suite de cette chronique musicale et scénique d'une France allégorique, mais malheureusement...
Courchevel, mon amour
Par François Cau
Publié Jeudi 10 février 2011 - 2828 lectures
Après "Rio Baril", Florent Marchet fait son retour avec le magnifique "Courchevel", où il réussit une fois de plus le mariage de la pop et de la chronique sociale. Stéphane Duchêne
Bref, le portrait d'une génération qui, comme le chanteur sur la pochette, se laisse pousser la moustache pour avoir l'air adulte ou ressembler à un baby-boomer pré-retraité, mais continue de se perdre dans l'ivresse pour fuir les responsabilités. Comme sur l'épatant single extrait de l'album "Benjamin", éternel adolescent qui n'en finit plus de fêter les vingt ans qu'il n'a plus. Avec chevillée au corps, pendue aux lèvres, ce qui fait office de manuel de survie à toute une société : une ironie aussi apaisante que douloureuse, comme un pansement irritant, et cette écriture précise et décapante sur le délitement des choses et le renoncement, Marchet se situe quelque part au croisement entre Dominique A, le ténébreux Erik Arnaud et Alain Souchon. En 2004, sur "Tous pareils", son "Foule sentimentale" indé, il chantait, désabusé «on a du mal à croire qu'on est champion du Monde». C'est dans ces moments-là : quand toutes les illusions sont envolées et qu'on n'est même plus capables de descendre du bus, qu'on a besoin de gens comme Florent Marchet pour tendre un miroir sur nos faiblesses. Florent Marchet
samedi 19 février, à la Source (Fontaine).