Lundi 28 novembre 2016 Sur un canevas parsemé de fils clairs, les deux vétérans du plus puissant studio au monde (Disney) ont brodé quelques points baroques pour "Vaiana, la légende du bout du monde". Ils s’en expliquent…
"Vaiana", une légende du bout du monde signée Disney
Par Vincent Raymond
Publié Dimanche 27 novembre 2016


Vaiana, la légende du bout du monde
De John Musker et Ron Clements (ÉU, 1h43) Animation
de John Musker & Ron Clements (E.-U., 1h43) animation
Mue d’une irrésistible envie de naviguer depuis son enfance, malgré le refus de son chef de père, Vaiana a été choisie par l’océan pour aider un demi-dieu vantard à briser une malédiction condamnant son peuple. Elle embarque donc vers l’aventure…
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Après la parenthèse Zootopie, retour pour les studios Disney à une formule plus "classique" de parcours initiatique pour une héroïne nantie d’un faire-valoir costaud mais benêt. Une structure éprouvée signée par les auteurs de La Princesse et la Grenouille ou La Petite Sirène, où Maui le demi-dieu affiche les sempiternelles mimiques d’ado imbu de lui-même ; où l’on subit des chansons aiguës parlant de développement personnel, et où la finesse transparente de l’image nous en met plein la vue.
La vraie nouveauté, c’est l’ouverture sur un corpus légendaire océanien (l’Europe, l’Asie, l’Amérique et l’Orient ayant été précédemment essorés) dont le graphisme du film tire parti : les personnages ont ainsi des physionomies "australes" crédibles ; quant aux tatouages tribaux, d’ordinaire si galvaudés, il reprennent ici leur véritable dessein en étant… animés.