Save the date

Trois autres propositions cette semaine à même d'exciter l'amateur de danse contemporaine. AM


L'art du bondissement
On en a déjà beaucoup parlé (allez faire un tour sur note site web) ; on en remet une dernière couche avant son passage à l'Hexagone : la danseuse et chorégraphe Kaori Ito, interprète chez Platel, Découflé, Thiérrée and co, dévoilera cette semaine The Island of no memories, sa troisième création. Elle reprendra la petite forme créée pour la première édition du concours [re]connaissance, forme qui lui avait valu le premier prix. Et évoquera ainsi l'histoire « d'un homme qui veut oublier la routine de sa vie », avec nombre d'images et de fils narratifs – du moins, c'est ce qu'on a déduit de sa prestation au concours.
Mardi 15 et mercredi 16 à 20h, à l'Hexagone (Meylan).

Plastiquement hypnotique
Fidèle à son processus de création, la chorégraphe grenobloise Anne-Marie Pascoli avait mis en place au cours des derniers mois plusieurs chantiers ouverts au public pour présenter ses différentes étapes de travail menant à la pièce Oui. Cela nous a permis d'appréhender au mieux la scénographie passionnante : une série de tubes transparents qui permet des combinaisons infinies de jeu entre plusieurs sources de lumière et le corps de trois interprètes. Dans les extraits qui nous ont été donnés à voir, cet aspect fonctionnait pleinement, avec notamment un jeu remarquable sur les couleurs. Reste ensuite la danse stricto sensu : il faut bien avouer que là, nous sommes un peu plus perdus. Malgré la meilleure volonté du monde (on est quand même gentiment venus à toutes les rencontres presse, et on a toujours bien écouté le discours de la chorégraphe), on peine pour l'instant à comprendre où tout cela nous mènera – la thématique du "oui", qui guide la création, ressemblant plus à un prétexte qu'autre chose. À voir ce que cela donnera sur scène, en version intégrale.
Mercredi 9 et jeudi 10 à 20h, à l'Heure Bleue (Saint-Martin-d'Hères)

Improvisons-nous
Cinq jours durant, l'association CitéDanse investira le Théâtre 145 pour Zones d'influences, une collaboration centrée sur les rapports entre danse et musique. CitéDanse poursuit ainsi son axe de travail autour de différentes thématiques, en associant étroitement professionnels et spectateurs. Comme cela sera le cas le mardi et le mercredi, avec deux soirs d'ateliers pratiques danse – musique ouverts à tous, avec le chorégraphe Nicolas Hubert et le musicien et compositeur Michel Mandel. Ces deux artistes, et d'autres encore, se découvriront le vendredi sur scène pour une soirée autour de l'improvisation musicale et dansée. La veille, nous retrouverons Mathilde Monfreux (performeuse déjà vue au Cab) qui dévoilera son intriguant Projet cochon ; puis Isabelle Üski, qui travaille sur le contact-improvisation. Enfin, clôture samedi soir en deux temps : d'abord, un projet qui a le mérite de l'originalité (la même séquence chorégraphiée par François Veyrunes sera interprétée trois fois, avec trois musiques différentes jouées en live par les Barbarins Fourchus) ; puis ensuite un bal atypique mené par les différents participants du festival. Voilà, vous savez tout !
Du mardi 15 au samedi 19, au Théâtre 145.


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