Vendredi 11 décembre, l'association gestionnaire de la salle a pu obtenir des éclaircissements de la Ville de Grenoble quant à l'avenir de son activité à court terme. C'est un peu apaisée qu'elle va suivre la réunion du conseil municipal lundi 14, qui devrait entériner le changement de statut de la structure.
Tout n'est pas réglé, bien sûr, mais les membres du conseil d'administration de MixLab devraient mieux dormir ce week-end. Au terme de leur rencontre de vendredi matin avec des représentants de la Ville, il apparaît que la municipalité ne prévoit pas de les écarter de la Belle Électrique pour décider seule du devenir de l'établissement. La discussion de cette fin de semaine a permis de rétablir le dialogue pour la toute première fois depuis le 27 octobre, date à laquelle la Ville avait décidé de mettre fin à la délégation de service public. Sauf très improbable revirement de situation, lundi prochain, 14 décembre, le conseil municipal de Grenoble devrait entériner la délibération qui fera de la Belle Électrique une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC).
Et après ? « Beaucoup de choses restent en suspens, nous a indiqué un membre du conseil d'administration de MixLab. Nous avons le sentiment que la Ville nous a entendus et compris. Il semble qu'à l'avenir, nous serons davantage associés aux décisions que nous l'avions imaginé, mais nous restons dans l'attente de précisions. Même s'il y aura bien sûr des choses à revoir, notre projet n'a pas été rejeté en bloc. Il nous faudra le défendre dans le cadre de la SCIC et reparler des moyens, de la gouvernance et de la structuration de la future Belle Électrique. »
Si aucun calendrier n'a encore été fixé au-delà du conseil municipal, il est possible qu'ensuite, les choses se passent rapidement. Un autre rendez-vous entre MixLab et la Ville pourrait même intervenir avant la fin de cette année. « Nous avons convenu d'un agenda serré et régulier dans les semaines à venir, souligne notre interlocuteur. La Ville doit revenir vers nous sur notre projet, pour nous dire ce qui lui plaît et ce qui lui déplaît. On est encore loin d'avoir sauvé nos idées : il n'est pas garanti qu'elles soient toujours celles de la Belle Électrique demain. Nos interlocuteurs affirment qu'elles pourraient toutefois constituer un socle. »
Le ton est de fait moins alarmiste que celui du communiqué de lundi (lire notre article précédent). Le conseil d'administration de l'association reste ouvert au dialogue et se tient prêt à repartir de l'avant. « Nous souhaitons disposer d'éléments clairs quant aux attentes politiques de la Ville, au sens noble du terme. On nous a ainsi indiqué qu'il faudrait, à l'avenir, placer les actions culturelles de la Belle au centre. Notre intention est de pouvoir nous aligner sur un projet qui puisse convenir à tous, MixLab, Ville et nouveaux partenaires de la SCIC, dans une forme de continuité. On nous a rassurés sur la place et le rôle de notre projet. Nous attendons des actes, désormais. »