Crooner du nord


En 1996, quand il est apparu avec son Whiskey, mélange de trip-hop (alors à la mode), de jazz, de groove mou et de svårmodig (la mélancolie en suédois), Jay-Jay Johanson, sa voix de fausset, son physique en I majuscule, faisait figure d'ovni dans la catégorie crooner un peu schlass. Est-ce qu'on peut faire carrière avec ça ? Et comment ! Bon Jay-Jay n'est pas devenu Jay-Z (il n'a même pas connu vraiment le succès dans son propre pays) mais a publié, en faisant varier son style inimitable (ambiance hitchcockienne sur Poison, disco-kitsch sur Antenna, piano voix sur Self-portrait), pas moins de 16 albums aux contours éplorés. Le public indé français est toujours prêt à l'applaudir lorsqu'il viendra présenter son dernier ouvrage : Fetish, qui revient à l'esthétique trip-hop jazzy des débuts, la bouteille (de Whiskey) en plus.

Jay-Jay Johanson mercredi 11 octobre à la Belle Électrique, 20€/23€


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