La Cour des créations lyonnaises au Grand Hôtel-Dieu : « On veut mettre en avant la créativité locale »

Jolies petites choses / Depuis le 1ᵉʳ mars, la cour du midi du Grand Hôtel-Dieu s’est transformée en une “Cour des créations lyonnaises”. Un nouveau lieu qui met en avant une quarantaine de marques régionales.

La Cour des créations lyonnaises est née de la collaboration de trois amies et créatrices : Virginie Piroird, fondatrice de Onze octobre, spécialisée dans la fabrication de bougies, Julie Baler derrière Kupoï, une marque de couture zéro déchet, et Déborah Krier à l’origine de la marque de cosmétiques naturels Seed forever.

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Initialement prévue jusqu’au 30 juin 2024, cette installation — divisée en quatre magasins différents — pourrait être prolongée, en fonction de l’accueil du public, comme l’indique Patrick Muller, le directeur du Grand Hôtel-Dieu.

Du local, que du local

La Cour des créations lyonnaises propose une large gamme de produits, allant des vêtements pour enfants, aux accessoires de mode, en passant par des objets du quotidien. Variété de prix et d’usage, tous les objets vendus sont fabriqués à Lyon et ses alentours. 

Parmi les marques présentes, on trouve notamment Map it yourself, une initiative de Claire Perricaudet. Elle propose un concept de cartes du monde imprimées sur des coussins à broder soi-même. Également, Blooming days, dirigée par Géraldine Rault, se distingue par ses bijoux texturés en laiton qu’elle façonne à la main. 

Plus original, la marque Aymaou, fondée par Rachel Tchalla-Gagne, propose de la lingerie aux motifs colorés, reflétant ses racines béninoises. Rachel a lancé sa marque en se posant une question essentielle : quel type de lingerie portent les femmes après une mastectomie ? Pour y répondre, elle est partie à la rencontre d’une cinquantaine de femmes qui ont survécu à un cancer du sein afin de comprendre leurs besoins. Des échanges qui lui ont inspiré des ensembles faciles à enfiler et qui s’adaptent à chaque morphologie. Actuellement, Rachel Tchalla-Gagne travaille à développer des soutiens-gorge, dotés de poches en tissu à l’intérieur des bonnets, permettant de maintenir une prothèse ou un complément. 

Un lieu vivant de création

Dans la même boutique, on retrouve la marque Odiora de Nathalie Birault. La créatrice — qui est par ailleurs malentendante — a commencé par créer des bijoux pour les appareils auditifs afin de transformer ces oreillettes en objets d’art. Progressivement, elle a élargi sa collection pour inclure des boucles d’oreilles, des pendentifs et des bracelets. Chacune de ses créations est un jeu d’imperfections, d’asymétries et d’irrégularités, où les pleins et les vides se répondent : une façon pour Nathalie Birault de valoriser l’altérité.

Les 40 créateurs se relaieront dans les quatre boutiques, avec ponctuellement des temps forts comme des marchés, des ateliers d’initiation à la céramique, ou à la pyrogravure. 

La Cour des créations lyonnaises
Le Grand Hôtel-Dieu, cour du Midi, Lyon 2ᵉ
Ouvert de 9h30 à 20h du lundi au samedi 

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