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"Grace – Jeff Buckley Dances" : Amazing Grace (et Benjamin Millepied)

Grace - Jeff Buckley Dances

Théâtres romains de Fourvière

17 juin et 18 juin à 21h30

Danse / Faire revivre sur scène le mythique musicien Jeff Buckley mort trop jeune, c'est le pari qu'a osé le chorégraphe Benjamin Millepied dans un spectacle visuellement grandiose. Son "Grace – Jeff Buckley Dances" est à découvrir dans le cadre des Nuits de Fourvière.

En 1994, Jeff Buckley, météore du folk-rock états-unien mort noyé à 30 ans, sortait l'album Grace, devenu culte avec le temps grâce à de magnifiques morceaux originaux et à deux puissantes reprises : Lilac Wine et Hallelujah. Trente ans plus tard (l'année dernière donc), le chorégraphe star Benjamin Millepied, admirateur de Jeff Buckley depuis son adolescence passée aux États-Unis dans les années 1990, dévoilait Grace, spectacle construit autour dudit album, mais aussi de chansons posthumes et, surtout, de la figure de Jeff Buckley lui-même, à travers les mots de son journal intime.

Un biopic dansé en somme, avec pas mal de moyens au plateau – notamment la présence d'un caméraman dont les images, captées au plus près des interprètes, sont projetées en direct. C'est une réussite efficace, à mi-chemin entre le blockbuster pensé pour remplir les salles (d'où l'utilisation autant esthétique que pratique de l'écran géant pour celles et ceux qui sont tout au fond) et la proposition pointue.

Danseur-guitariste

Sur scène, dix artistes multi casquettes (ça danse, forcément ; ça joue et ça chante aussi) donnent corps, en une vingtaine d'élégants tableaux en clair-obscur, à l'histoire du musicien au sein d'un habile décor polymorphe qui matérialise entre autres la chambre du jeune Jeff Buckley. Très narrative, la création suit alors une route bien définie, sans surprise : celle du parcours de Jeff Buckley, bien décidé à faire de la musique.

En dépit de la fin tragique de son héros à l'existence pas toujours facile, Benjamin Millepied a imaginé pour la première partie des chorégraphies aériennes, tantôt en duo, tantôt en groupe. Plus qu'un hommage, il a voulu par-dessus tout « célébrer la vie et toutes ses émotions » a-t-il plusieurs fois répondu aux journalistes lors du dévoilement de son show l'automne dernier dans l'immense Seine musicale (près de Paris). Il fait étalage d'une large palette de sentiments censée parler à tout le monde, même à la partie du public qui connaît mal Jeff Buckley ou son illustre père Tim, auteur du morceau Song to the Siren, qui est également dans la bande-son du spectacle.

Si le procédé linéaire s'essouffle légèrement pendant ces 2h45 (avec entracte), l'investissement évident de la distribution, et notamment du guitariste et danseur Ulysse Zangs, absolument magnétique, sublime le tout. La poignée de tubes de Jeff Buckley ne peut qu'émouvoir, surtout, on l'imagine, dans le cadre incroyable du théâtre antique de Fourvière.

Grace
Les 17 et 18 juin 2025 au Grand théâtre antique (Lyon 5e) ; de 34 à 49€
Dans le cadre des Nuits de Fourvière

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