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La Biennale du design renoue avec ses premières amours

La Biennale du design renoue avec ses premières amours

Saint-Étienne / Depuis sa création par Jacques Bonnaval en 1998, la Biennale internationale du design a connu des hauts et des bas. Pour cette 13ᵉ édition, intitulée Ressource(s), présager demain, les organisateurs avaient pour mission de renouer avec l'esprit des premières éditions, en proposant une biennale davantage accessible, festive et recentrée autour de l'objet... le tout avec un budget revu à la baisse.

« On est tous concerné par le design, via la voiture, le téléphone, le grille-pain, la chaise sur laquelle on s'assoit... C'est vrai qu'il y a eu des biennales complètement prises de tête, on est bien conscients de ça, on y travaille », déclarait le directeur de l'EPCC Cité du Design, Eric Jourdan, en août dernier lors d'une interview. Huit mois plus tard, et après trois ans d'absence, la Biennale internationale du design de Saint-Étienne est officiellement lancée, jusqu'au 6 juillet.

Après l'échec de la 12e édition, la mission des organisateurs était claire : renouer avec le grand public, en particulier stéphanois, créer l'événement, le tout avec un budget revu à la baisse. Alors le pari est-il réussi pour celle appelée par certains Stéphanois "la Biennale de la dernière chance" ?

L'existant comme ressource

Mercredi 21 mai, nous avons pu assister à l'inauguration de cette nouvelle édition à laquelle pas moins de 275 designers participent. Neuf expositions sont à découvrir sur les sites de la Platine, la Cité du design, et, nouveauté cette année, à la friche industrielle des Halles Barrouin. Au total, 3 600 mètres carrés d'expositions, et 300 projets ou objets exposés, car cette Biennale fait la part belle aux objets.

D'abord au sein de la Platine, avec notamment les expositions Créer en Arménie, pays invité de cette édition, ou encore Qui êtes-vous Raymond Guidot, qui rend hommage à cet ingénieur en design et enseignant en présentant ses archives à travers des prototypes, maquettes et photographies. L'existant y est présenté comme ressource. On retrouve facilement la thématique choisie par les organisateurs au sein des différents espaces et projets qui sont proposés au visiteur. Ici, on s'intéresse à l'upcycling, là, on repense les filières, puis plus loin, on cherche à savoir comment l'IA doit être considérée pour le designer.

Biennale en fête
Durant les six week-ends du 24 mai au 29 juin, de nombreuses animations gratuites sont organisées dans le cadre de la Biennale. Samedi 7 et dimanche 8 juin, un marché de créateurs prendra place avec de nombreux ateliers d'initiation proposés. En parallèle, un défilé de mode aura lieu pour présenter le travail des élèves du lycée des Métiers de la mode Adrien Testud, qui sera réalisé à partir de matières de récupération.
Les 14 et 15 juin seront axés autour du bien-être. Le week-end suivant, la Biennale fêtera la musique et enfin, les 28 et 29 juin, friperies, disquaires antiquaires et brocanteurs seront réunis pour terminer cette édition.

Mettre en avant les talents du territoire

Puis, c'est dans les Halles Barrouin, réquisitionnées en raison des travaux sur le bâtiment H de la Cité du design, que l'on peut découvrir l'exposition principale, mise en avant par la scénographie colorée du designer Joachim Jirou-Najou. Laurence Salmon, directrice scientifique de la Biennale et commissaire générale de l'exposition principale l'assure : « Elle permet de découvrir des idées neuves, car le design est une ressource et les designers ne manquent pas de ressource ». Des ressources choisies avec soin jusque dans la boutique imaginée par le studio Numéro 111, conçue dans un souci d'usage raisonnée des matières. L'accent est aussi mis sur le local, grâce au travail des étudiants de l'École supérieure d'art et design de Saint-Étienne (Esadse) à travers la Fabécole, qui présente des prototypes réalisés en collaboration avec des entreprises du territoire, comme le porte-bouteille en cuir végétal.

©JT/ If Saint-Étienne

Hors les murs, le dispositif Bancs d'essai est de retour place Waldeck-Rousseau, mais aussi dans les communes de La Grand'Croix ou encore Chateauneuf. Des bancs imaginés par d'anciens élèves, en collaboration avec des entreprises régionales. L'une des propositions les plus palpables. Dire que la totalité des propositions de cette 13ᵉ Biennale est accessible à un public de néophytes reste difficile. Néanmoins, grâce à un programme plus riche et plus festif, tous les publics pourront y trouver leur compte.

Biennale internationale du design de Saint-Étienne
Jusqu'au 6 juillet 2025 à Saint-Étienne (Loire) ; de 5 à 9€

Article écrit par Julie Tadduni, pour If.

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