« Je préfère parler d'une évolution plutôt que d'une révolution » 

En février dernier, les fondateurs de l'école lyonnaise de photographie Bloo en confiaient la direction à Patrick Picot. Le voici aux commandes, prêt à fixer de nouveaux objectifs.


Changement de direction pour Bloo, l'école de photographie et d'image contemporaine fondée en 2009 par Gilles Verneret et Julien Guinand. L'ancien pédagogue de projets d'arts appliqués Patrick Picot a repris la barre. Son ambition : transmettre. Parce qu'après tout, comme dirait Serge Daney (l'une de ses références) « l'image est ce qui naît d'une rencontre avec l'autre ». Ici plus particulièrement, d'une rencontre avec une équipe d'intervenants, de photographes, prêts à guider les élèves sur le chemin de la vie professionnelle, mais pas seulement.

La formation initiale du bachelor européen, en deux ans, ne change pas. Patrick Picot préfère « parler d'une évolution plutôt que d'une révolution », mais il faut quand même avouer que l'école ose une sacrée mutation en abordant désormais la photo culinaire. Une première pour une école de photographie : normal que ce soit la ville des frères Lumière et de Paul Bocuse qui célèbre cette union.

D'autres secteurs seront également explorés : « nous resterons dans la tradition, notamment avec les photos argentiques, mais il s'agira de développer l'image dans tous les autres secteurs ! Les films, l'animation, la mode, et les smartphones. »

Pour les amateurs aussi

Déjà proposés auparavant, les cours du soir et les week-ends d'ateliers ouverts au public vont être renforcés avec des thématiques diversifiées. Le 28 avril, l'école Bloo organise ainsi une rencontre avec des influenceurs pour apprendre aux curieux et aux professionnels comment gérer et utiliser Instagram à bon escient.

Quant aux propriétaires d'un superbe appareil photo désireux de mieux le maîtriser, ou aux fans de noir et blanc, un atelier argentique leur permettra de tirer leur propres photos grâce à du matériel mis à disposition — ce n'est pas si compliqué. Comme disait Anne Geddes, « le plus difficile dans la photographie est de rester simple. » Rester simple oui, mais tout en étant créatif. Et pour cela, pourquoi ne pas prendre un peu de hauteur : avec un atelier sur la photo par drone, lors d'un week-end d'initiation dans le Vercors, par exemple... Un peu à la façon des frères Boulade. Qui sait. Cela serait surement l'occasion de voler de nos propres ailes, un appareil photo à la main, et de voir la vie en Bloo.


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