10 spectacles de danse à voir cette saison

Dix, seulement dix. Côté danse, voici nos incontournables pour lesquels il faut absolument réserver, au cœur d'une saison hétéroclite dans ses formes esthétiques et marquée par de nombreux grands noms de la danse contemporaine : Pina Bausch, Angelin Preljocaj, Ohad Naharin, Jiří Kylián, Maguy Marin et William Forsythe...


Les dragons pop d'Eun-Me Ahn

Pour la troisième fois, la Sud-Coréenne Eun-Me Ahn revient sur la scène de la Maison de la Danse… Avec à nouveau un spectacle un peu déjanté et à l'esthétique pop. Dragons réunit quatorze jeunes danseurs (dont six en hologrammes !) tous nés en 2000 (l'année du dragon pour l'astrologie chinoise), et se propose de dresser un portrait vitaminé et extravagant de l'Asie d'aujourd'hui et de demain.

Eun-Me Ahn, Dragons
À la Maison de la Danse les mardi 21 et mercredi 22 septembre


Vania Vaneau en solo

Originaire du Brésil, danseuse pour Maguy Marin ou Wim Vandeykebus (entre autres), Vania Vaneau s'est lancée dans la chorégraphie en 2014 avec un premier solo très remarqué, Blanc. Il y était déjà question de croiser la danse avec les arts plastiques, de mêler le mouvement à différents matériaux et étoffes. Sa nouvelle création Nebula poursuit dans la même veine, avec un solo où le corps dansant s'affronte à la nature et à la matière, dans ce qu'elle peut avoir de violent, de destructeur, et dans le même temps de créatif et de renouveau.

Vania Vaneau, Nebula
Aux Subsistances du mardi 30 novembre au samedi 4 décembre


Le Lac des cygnes version Preljocaj

À plus de soixante ans, Angelin Preljocaj s'attelle au classique des classiques, Le Lac des cygnes sur la musique tubesque de Tchaïkovski. Créée en 2020 à Paris, sa version met en scène, avec une certaine malice et retenue, quelque vingt-six interprètes au talent époustouflant. Réglée au cordeau, cette pièce foisonne de pistes possibles : pastiche humoristique, échos à l'actualité écologique et économique d'aujourd'hui, passages de la musique classique à l'electro, élégance des costumes, utilisation de la vidéo...

Angelin Preljocaj,  Le Lac des cygnes
À la Maison de la Danse du jeudi 2 au dimanche 12 décembre


Merzouki, le vent en poupe

Après Vertikal, Mourad Merzouki propose à dix interprètes de danser avec, contre, sur le vent, pour sa nouvelle création Zephyr. Soit une danse en lien avec l'impalpable, une force à la fois concrète et invisible, sur une bande sonore originale signée Armand Amar, et une scénographie riche en objets divers. La première aura lieu en novembre en Vendée, en écho à la course du Vendée Globe.

Mourad Merzouki,  Zephyr
À la Maison de la Danse du mardi 11 au samedi 22 janvier 2022


La Suisse, terre de vitesse

Les vingt-deux danseurs du Grand Théâtre de Genève présentent à Lyon deux pièces signées par deux grands chorégraphes contemporains, Sidi Larbi Cherkaoui et Andonis Foniadakis. La première, Fall, sur la musique d'Arvo Pärt évoque l'automne et la chute qui se transforment en élan vital. La seconde, Paron, sur un concerto pour violon de Philip Glass, est un véritable tourbillon vertigineux de mouvements calés sur le tempo accéléré de la musique.

Sidi Larbi Cherkaoui,  Fall
Andonis Foniadakis,  Paron

À la Maison de la Danse du mercredi 26 au dimanche 30 janvier 2022


L'autre Kylián

Artiste associé au Ballet de l'Opéra pendant deux ans, le Tchèque Jiří Kylián est l'un de ses chorégraphes fétiches, avec nombre de ses pièces à son répertoire. Deux pièces du maître néo-classique seront présentées pour cette soirée à l'Opéra : Gods and Dogs et 14'20'', version courte de 27'52, l'une des pièces les plus impressionnantes (de virtuosité et de précision dans les mouvements) de Kylián. Le tout sera introduit par une pièce du Slovaque Lukas Timulak, élève et ancien danseur de Kylian.

Jiří Kylián,  Gods and Dogs + 14'20''
À l'Opéra de Lyon du mardi 1er au dimanche 6 février 2022


Oyen ouvre Sens dessus dessous

Festival dédié à la jeune création et à la découverte, Sens Dessus Dessous fête ses dix ans. Invité pour la première fois à Lyon, le chorégraphe norvégien Alan Lucien Oyen présentera une pièce pour sept interprètes, à la croisée de la danse et du théâtre, Story, story, die. Une réflexion sur le storytelling, phénomène de mise en récit (de soi, d'une entité...) qui gagne aussi bien les réseaux sociaux que les mondes politiques ou économiques…

Festival Sens Dessus Dessous
Alan Lucien Oyen,  Story, story, die
À la Maison de la Danse les mardi 1er et mercredi 2 mars 2022


Hip-hop au top

Deux compagnies hip-hop (issues du Golden Stage) viennent se produire à la Maison de la Danse. Dont, fait rare, un ensemble entièrement féminin, le trio Femme Fatale, qui dansera la libération de la femme sur des musiques de James Brown. L'autre compagnie, Mazelfreten, croise le hip-hop à l'électro (sa musique et ses codes) et propose une sorte de rave viscérale et électrique, sur le flow du rappeur Vicelow.

Mazelfreten + Femme Fatale
À la Maison de la Danse du mercredi 23 au samedi 26 mars 2022


La compagnie Batsheva de retour à Lyon

Sous la houlette du chorégraphe israélien Ohad Naharin, la Bateshva Dance Compagny enflamme les salles de spectacle depuis trente ans, et demeure l'une des compagnies de danse contemporaine les plus impressionnantes au monde ! Elle reprendra à Lyon l'une de ses pièces phares, Hora, fruit de la technique dite "Gaga" inventée par Naharin. Au programme : virtuosité, puissance gestuelle, énergie explosive.

Bateshva Dance Compagny,  Hora
À la Maison de la Danse du mardi 31 mai au vendredi 3 juin 2022


Danser au bord de la catastrophe avec Pina Bausch

Événement exceptionnel : l'entrée au répertoire du Ballet de l'Opéra d'une pièce de Pina Bausch (1940-2009). Exceptionnel, tant il est rare de voir une œuvre de la chorégraphe à Lyon, et aussi tant il est difficile d'appréhender un univers si singulier (artistiquement et humainement). Sur la montagne, on entendit un hurlement date de 1984 et a pour fil conducteur la possibilité d'une catastrophe nucléaire menant à la disparition de l'humanité. Rien de très optimiste donc a priori, si ce n'est que même dans ses pièces les plus noires et torturées, Pina Bausch garde le sens de l'humour et du grotesque. Un beau défi pour un Ballet plus aguerri aux univers de chorégraphes contemporains néo-classiques !

Pina Bausch,  Sur la montagne, on entendit un hurlement
À l'Opéra de Lyon du mardi 28 juin au jeudi 7 juillet 2022


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