Belin et La Féline à la carte

En plein mois de novembre, Bertrand Belin et Agnès Gayraud aka La Féline prennent d'assaut l'Opéra Underground pour une carte blanche musicale dont la diversité le dispute à l'exigence, au point de transformer la chose en semaine de la découverte.


Comme l'a souligné Richard Robert lors de la présentation de l'événement, on n'a pas souvent l'occasion de demander « tu fais quoi mi-novembre ? » ou, à cette question, de répondre quelque chose d'intéressant. C'est désormais le cas avec la Carte blanche offerte à (et offerte par) Bertrand Belin et Agnès Gayraud (que les amateurs de pop connaissent sous le nom de La Féline) du 13 au 21 novembre. Laquelle constitue sans doute l'événement, par sa qualité et sa durée, d'une saison de l'Opéra Underground déjà fort savoureuse.

Le chanteur et romancier et la chanteuse et philosophe débarquent donc avec une malle au trésor dans laquelle le grand public ne reconnaîtra peut-être pas grand monde mais pourra satisfaire des monceaux de curiosité. Histoire de commencer en grande pompe et d'introduire comme il se doit les intéressés, Belin et La Féline vont essuyer les magnifiques plâtres de l'Opéra (comprendre : de sa grande salle), le samedi 13 novembre à 20h. Belin en solo dans la gueule de cette salle noire dont la visite en préparation de la carte blanche a été une épiphanie, faisant naître le désir de s'y confronter seul.

Opéra de cuisine

La Féline, elle, a opté pour l'option avec orchestre puisqu'elle se produira avec dix musiciens de l'orchestre de l'Opéra – en plus de son groupe – pour revisiter son répertoire. Belin remettra le couvert deux soirs avec Claire Vailler pour Audience foraine, un "opéra de cuisine" auquel participe le pianiste François Mardirossian et trois chanteuses de la Maîtrise (14 et 15 novembre).

Également au programme, la réunion de la formation contemporaine The Colorist Orchestra avec le prince de l'alt-country Howe Gelb (14 novembre) ; un projet autour des chants des femmes d'Italie du Nord au violon et violoncelle par Silvia Tarozzi et Deborah Walker (14 novembre, attention c'est à 8h30 au Grand studio du Ballet) ; le projet en trio de Rodolphe Burger, Mademoiselle (17 novembre) ; un concert hommage à Gavin Bryars (18 novembre) ; un autre, conjugué, à Philip Glass, Arvö Part et Thomas Adès ; le fantastique Star Feminine Band, cinq jeunes Béninoises qui détricotent la tradition de leur pays à coups de blues (19 novembre) ; une soirée consacrée au label Crybaby (en vedette Léonie Pernet, le 20 novembre) et une clôture en mode indé avec entre autres Arlt et François Virot (21 novembre). De quoi effectivement bien remplir son emploi du temps de la mi-novembre.

Carte blanche à Bertrand Belin et La Féline
À l'Opéra Underground du 13 au 21 novembre


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