L'art a le pouvoir d'extraire, même du désastre, la beauté et permet de faire circuler le meilleur de l'humanité. C'est autour de la création d'une rencontre unique avec le public, pour lui faire vivre des émotions par «la recherche des sommets» dont Camus dit qu'elle «suffit à remplir une vie», que Les Ballets Jazz de Montréal créent l'harmonie permettant de réunir trois pièces chorégraphiques de styles très divers. En prélude aux deux pièces majeures, le prestigieux chorégraphe Cayetano Solo signe avec Zéro in on, un duo sensuel magique de neuf minutes entre un homme et une femme, sur la musique minimaliste de Philip Glass omniprésent cette année. La vie urbaine et l'ambiance nocturne de la cité constituent le leit-motiv de Night box, oeuvre énergique, sensuelle, créée par le prestigieux chorégraphe Wen Wei Wang. Enfin, le chorégraphe israélo-américain Barak Marshall qui fut en résidence à la Batsheva Dance Company, nous transporte avec Harry, sur une trame sonore mêlant jazz, folklore israélien et musique traditionnelle, dans un univers délicat et endiablé inspiré par les batailles intérieures auxquelles l'humain est confronté. Cette oeuvre des Ballets Jazz de Montréal, compagnie qualifiée de «feel good company», alterne tableaux d'ensemble, trios et duos et fera assuréement vivre au spectateur de très fortes émotions.
Ballets Jazz de Montréal, jeudi 27 mars à 20h, Théâtre du Parc à Andrézieux-Bouthéon