Titi Robin est un artiste en marge pour qui le métissage des cultures et donc des musiques est une simple réalité. Il forme avec le musicien marocain Mehdi Nassouli un duo qui ne reconnaît pour toute frontière que les rives de la Méditerranée. Leur rencontre offre à nos oreilles un diamant sonore dont l'Opsis sera l'écrin lors d'une soirée à ne pas rater.
Depuis plus de six ans, Titi Robin poursuit patiemment la réalisation d'un triptyque singulier et ambitieux, l'amenant à enregistrer un disque dans chacun des trois pays dont la culture le fascine par-dessus tout : l'Inde, la Turquie et le Maroc. Il s'agit d'une démarche très originale qui consiste à rendre aux cultures qui l'ont tant influencé ce qu'il estime leur devoir, privilégiant le répertoire de musiciens locaux et pour chaque enregistrement une maison de disque locale. Titi Robin : « Ce projet est un geste vers toute cette culture des rives de la Méditerrannée, plus particulièrement celle du Maroc à travers Mehdi Nassouli qui est un symbole vivant pour son pays. Quelles soient berbères, gnawis, arabes, andalouses ou africaines, ces cultures ont beaucoup apporté au monde. Avec l'amour et la fierté de ses racines, Mehdi reste complètement ouvert sur le monde sans aucune contradiction. »
Racines
Sorti l'an passé, Taziri est donc un disque d'une étonnante richesse qui semble retourner aux racines du blues, celui de l'Afrique du nord-ouest, dans lequel Titi Robin et Mehdi Nassouli dialoguent dans une grande complicité artistique et une bienveillance mutuelle. Mehdi Nassouli : « La musique de Titi Robin ne connait pas de frontières, elle est ouverte en permanence aux autres cultures. Titi Robin est d'une grande inspiration pour moi. Il m'a beaucoup aidé dans mon développement musical et même dans ma vie. Lorsque j'ai commencé à travailler avec lui il m'a paru difficile de jouer sa musique sur mon instrument, le guembri. Mais il m'a expliqué plus en profondeur ses compositions et m'a finalement encouragé à jouer à ma façon, à m'exprimer comme je le voulais. Il m'a aidé à trouver une nouvelle approche, assez différente de la musique gnawa afro-maghrébine que je joue habituellement. »
Soirée des nouvelles pièces : Titi Robin [+ Yelli Yelli], jeudi 24 novembre à 20h30, au Pôle Culturel l'Opsis à Roche-la-Molière