​Le sacre du tympan

Barouf : nom masculin, familier, issu de l'italien baruffa, désigne le bruit, le vacarme, le tapage. Synonymes : boucan, raffut, tintamarre. "Cette année, le Rhino Jazz(s) va faire un barouf du tonnerre à Saint-Étienne." Vous voilà prévenus !


Le jazz reste l'un des courants musicaux les plus inventifs à l'image d'un fleuve impétueux qui a traversé les époques et les paysages, s'enrichissant et se métissant de mille influences, sublimant ses interprètes et accouchant de multiples rejetons répondant aux doux prénoms de Rock, Soul, Funk et autre Rap. Le jazz, c'est la liberté incarnée, une libération, un ensemble de codes que tous les jazzmen ne cessent de réinventer, cherchant, détournant et improvisant pour mieux retomber sur leurs pattes. Une liberté revendiquée, viscérale, intrinsèque, mais toujours exigeante. C'est sans doute de cet esprit de liberté dont souhaite se nourrir la 43ème édition du Rhino Jazz(s) Festival en proposant son Grand Barouf : une liberté créative retrouvée à partager de nouveau. Car c'est bien en live, en concert, en chair et en notes, que le jazz prend tout son sens, celui du partage. 

Jazz à tous les étages

En complément au modèle historique du festival (60 concerts dans 26 villes partenaires), le Rhino propose cette année un parcours musical et iconographique sur le site de la Grande Usine Créative à Saint-Étienne. Comme ce fut le cas lors des deux dernières éditions avec de beaux hommages à l'œuvre de David Bowie, la cuvée 2021 du Rhino Jazz(s) souhaite mettre en perspective les différents visages de la création jazzistique et ses prolongements dans les musiques actuelles. Directeur artistique du festival, Ludovic Chazalon évoque « une thématique générale qui s'appuie sur un travelling entre les jazz(s), le rock et la pop. » Au programme : des performances improvisées (le squat créatif de Lionel Martin), des projections de films et documentaires rares, des conférences et bien sûr des concerts avec Palm Unit, Digital Primitives, Yseult, Skulltone, Chromb! et Eric Mingus. Plusieurs expositions feront la part belle aux arts visuels, avec la venue du peintre et musicien Robert Combas ou encore les photographies de Alain Dister, Gilbert Spagnoli et Guy Bonneton.

Le Grand Barouf du Rhino Jazz(s) Festival, du 1er au 24 octobre à la  Grande Usine Créative(Cité du Design - bâtiments H) à Saint-Étienne


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« La galère des intermittents n’est pas encore terminée »