Christopher Murray sur son chemin d'homme

Louis Chedid + Christopher Murray

La Forge

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Son quatrième album évoque à demi-mot une enfance avec un pied de chaque côté de la Manche. Le stéphanois-so-british Christopher Murray assurera la première partie de Louis Chédid à la Forge. Rencontre.

Une longue période en trio avait fait suite à vos débuts seul au piano. Quelle est sur scène votre toute nouvelle formule ?
Le trio avec Marion Grange et Bruno Teruel a été mon premier projet en groupe. J’ai ensuite fait une pause avec la scène, ce qui m’a permis de me concentrer sur le nouvel album. Entre-temps j’ai chanté à Paris en solo et je me suis également rapproché des scènes lyonnaises. Depuis un an je suis accompagné par le guitariste et chanteur François Gonnet qui avait déjà largement pris part à la réalisation de l’album. Sur scène nous jouons bien sûr les chansons du CD mais également de plus anciennes.

D’un océan à l’autre est sorti en 2012. On trouve parmi les quatorze titres autant de poésie que d’engagement. Est-ce votre album le plus personnel ?
Si cet album est le plus personnel c’est tout d’abord parce que ma part d’écriture est plus importante que dans les précédents. Je ne sors un album que tous les quatre ans en moyenne, cela me permet à la fois de prendre mon temps, de laisser venir les choses mais aussi d’avoir des périodes intenses d’écriture. En général, j’ai une sorte d’intuition, je sens ce que sera l’album, c’est presque kinesthésique.

Déjà six dates sont calées pour 2015 entre la Loire, l’Isère et la région parisienne… Quelle place la scène occupe-t-elle pour vous en terme de motivation ?
J’ai besoin d’avoir des concerts devant moi ! Après la sortie d’un album c’est une nécessité de retrouver la scène pour défendre les nouvelles chansons. Et d’ailleurs c’est bien en concert que l’on perçoit le mieux comment les gens les reçoivent. Le retour du public est important, il est souvent touchant et donne parfois le sentiment d’être utile. La scène est de plus une expérience assez unique, on sait qu’à des moments précis on est soit même et qu’à d’autres on joue un personnage. La complicité avec les musiciens procure aussi un plaisir énorme.

Vous travaillez depuis quelques années avec un metteur en scène. Que vous a-t-il apporté ?
J’ai demandé à Robert Bianchi (théâtre de la Tarlatane) d’apporter son regard extérieur. Il m'a aidé à réfléchir aux enchaînements entre les chansons afin de les théâtraliser de façon judicieuse, en restant bien sûr dans le propos du morceau à introduire.

Quel est votre passif avec les Oreilles en Pointe et y a-t-il «un p’tit truc en plus» dans le fait d’être programmé au sein d’un festival ?
Je me souviens avoir joué avec le trio en 2007 pour la soirée des bénévoles. Jouer dans un festival permet le plus souvent de se produire dans une salle de plus grande dimension et donc devant un public plus nombreux, dont une partie va vous entendre pour la première fois comme c’est le cas pour un co-plateau. L’aspect découverte est vraiment propre aux festivals.

Quel sentiment vous procure le fait d’assurer la première partie d’une tête d’affiche comme Louis Chédid ? Vous sentez-vous proche de son travail ?
J’écoute beaucoup d’artistes francophones car toutes les formes d’écriture m’intéressent. Chédid fait partie des auteurs qui posent leur regard sur le monde et savent exprimer leurs préoccupations d’une façon étonnamment simple, sans jamais se poser en donneur de leçon. Dans sa chanson Bourreaux, victimes et spectateurs, il évoque le pouvoir de l'argent sale. "Ainsi va le monde, Messieurs-Dames. Voilà, voilà comment il tourne. Du sang, de la boue et des larmes." Je pense qu'un texte peut servir avant tout à témoigner, comme le fait Louis Chédid, sans forcément dénoncer gratuitement.

Peut-on alors tout dire dans une chanson ?
C’est une question difficile… Personnellement je crois garder encore une certaine pudeur, mais mon écriture évolue avec le temps. Peut-être que j’écris tout simplement mon âge. Comme je le dis dans une chanson coécrite avec Lalo : «je dois vieillir» ! Je ressens en tous les cas de plus en plus l’envie de raconter des histoires.

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