7 événements programmés

Absalon Absalon !

(Théâtre)

D’après William Faulkner, mise en scène de Séverine Chavrier, 5h15. Dans le Sud des États-Unis post-guerre de Sécession, Thomas Sutpen, un homme blanc rongé par la rancœur bâtit, à partir d’une unique pièce d’or, un domaine monumental qu’il baptise de son nom, Sutpen’s Hundred. Pour fonder sa dynastie, au sang le plus pur, il multiplie les épouses et les enfants dans un délire d’engendrement, mais échoue, dans l’inceste et le fratricide.

Notre avis : Après avoir présenté son excellent Ils nous ont oubliés en 2023 au TNP, Séverine Chavrier revient avec son intense adaptation de 5h du roman culte de William Faulkner qu'elle a créée au festival d'Avignon 2024. Sur le plateau, elle a tout mis : la maison et la voiture de Thomas Sutpen, cet enfant des basses couches de la société qui veut fonder un empire de plantations, mais aussi la moiteur du Mississipi et l'Amérique de la guerre de Sécession, la ségrégation et l'inceste. L'acteur Laurent Papot impressionne, le spectacle nous happe, quitte à parfois ne pas être complètement saisissable.

Le Sommet

(Théâtre)

Mise en scène de Christoph Marthaler, 1h50. Un petit groupe d’humains un peu décalés se retrouve pour une rencontre au sommet : ils parlent italien, français, allemand, écossais, donc il n'est pas tout à fait certain qu’ils et elles se comprennent. En cherchant une unité et une manière de faire ensemble, ces derniers s’égarent souvent et trouvent parfois ce qu’ils ne cherchaient pas.

Silence, ça tourne

(Théâtre)

Texte et mise en scène par Chrystèle Khodr et Nadim Deaibes, 1h10, en arabe surtitré en français. À partir de l’histoire de l'infirmière suédoise Eva Ståhl, survivante du massacre du camp palestinien de Tel al-Zaatar en 1976, Silence, ça tourne raconte le siège du camp et en retrace les circonstances tragiques.

Notre avis : Pour la 5e fois, Chrystèle Khodr vient livrer au festival Sens interdits son lien à son pays tant malmené, le Liban. Après Ordalie et Augures, elle crée Silence ça tourne sur l'histoire d'une infirmière survivante du massacre du camp de réfugiés palestiniens de Tel-Al-Zaatar en 1976. Elle fouille dans les archives à partir de bandes magnétiques et questionne la désinformation. À chaque fois, elle ne se contente pas de réciter un théâtre documentaire mais fabrique de vraies œuvres.

Clara Hédouin et Baptiste Morizot

(Rencontres et Dédicaces)

En écho au spectacle Manières d’être vivant au TNP, le philosophe Baptiste Morizot et la metteuse en scène Clara Hédouin partagent leur réflexion sur leur envie de transmettre au public, par le biais de l’art, le plaisir de la recherche et du travail de la pensée.

Anna Colin Lebedev et Iryna Dmytrychyn

(Débats)

En résonance au spectacle Amadoca au TNP, le metteur en scène Jules Audry propose à la sociologue et politiste Anna Colin Lebedev et à la traductrice Iryna Dmytrychyn de faire dialoguer littérature et histoire de l’Ukraine en cherchant à comprendre les liens étroits pouvant exister entre les mots et les maux dans ce pays en guerre.

Amadoca

(Théâtre)

D'après Sofia Andrukhovych, mise en scène de Jules Audry, 1h50, en français et ukrainien surtitré. Dans un hôpital de Kiev, un soldat est alité, méconnaissable et amnésique. À son chevet, une femme se présente au personnel de soin comme son épouse et le veille, en affirmant qu’il est Bohdan, celui qu’elle a cherché pendant des mois avec l’aide de sa communauté virtuelle. En faisant apparaître les images d’un passé lointain, elle provoque chez lui des réminiscences troubles.

Manières d'être vivant

(Théâtre)

D’après Baptiste Morizot, écrit par Clara Hédouin et Romain de Becdelièvre, mise en scène de Clara Hédouin, 2h30. Dans la montagne, des pisteurs et pisteuses s’appellent et se retrouvent alors qu'ils ont perdu la trace de la meute qu’ils suivaient depuis plusieurs heures. Au fil des récits de pistage, les six interprètes réunis sur le plateau partent dans une aventure d’idées faisant basculer l’espace, passant du paysage à la scène mentale, comme les deux faces d’une même pièce.