6 événements programmés

Absalon Absalon !

(Théâtre)

D’après William Faulkner, mise en scène de Séverine Chavrier, 5h15. Dans le Sud des États-Unis post-guerre de Sécession, Thomas Sutpen, un homme blanc rongé par la rancœur bâtit, à partir d’une unique pièce d’or, un domaine monumental qu’il baptise de son nom, Sutpen’s Hundred. Pour fonder sa dynastie, au sang le plus pur, il multiplie les épouses et les enfants dans un délire d’engendrement, mais échoue, dans l’inceste et le fratricide.

Notre avis : Après avoir présenté son excellent Ils nous ont oubliés en 2023 au TNP, Séverine Chavrier revient avec son intense adaptation de 5h du roman culte de William Faulkner qu'elle a créée au festival d'Avignon 2024. Sur le plateau, elle a tout mis : la maison et la voiture de Thomas Sutpen, cet enfant des basses couches de la société qui veut fonder un empire de plantations, mais aussi la moiteur du Mississipi et l'Amérique de la guerre de Sécession, la ségrégation et l'inceste. L'acteur Laurent Papot impressionne, le spectacle nous happe, quitte à parfois ne pas être complètement saisissable.

Ivanov

(Théâtre)

D'après Anton Tchekov, mise en scène de Jean-François Sivadier, 2h30. Il y a un an, Ivanov avait un domaine, se sentait fort et était apprécié de ses voisins. Aujourd'hui, il n’est plus que l’ombre de lui-même, envahi par un fort sentiment de culpabilité et de solitude alors que sa vie est livrée aux rumeurs de la société qui l’entoure, entre ennui, alcool et méchancetés sur fond d’antisémitisme après son mariage avec Anna Petrovna, une jeune fille juive.

Mesure pour mesure

(Théâtre)

D'après William Shakespeare, mise en scène de Lucile Lacaze, 1h35. Le jeune Claudio est alors condamné à la décapitation pour fornication par le puritain Angelo, régent de la ville. Sa sœur Isabella, novice dans un couvent, tente d’obtenir sa grâce auprès d’Angelo, qui lui propose la vie de son frère en échange de sa virginité. Obligée de sortir du couvent, elle se retrouve prise au piège de ce monde d’hommes qu’elle avait fui.

Sans tambour

(Théâtre)

Mise en scène de Samuel Achache, 1h40. Dans une maison ouverte à tous les vents, avec des murs de parpaings à nu, des bouts de plancher et des bâches en plastique, un couple se dispute et détruit, au sens propre comme au figuré, le foyer qu’il a construit. Au milieu des décombres où se mêlent traces du passé et déchirures du présent, un petit orchestre s’extirpe des ruines et déploie son art, entre échappées lyriques et retours à la réalité pour fouiller la mythologie du couple, à la recherche de l’amour idéal.

Notre avis : Adepte d'un théâtre aux accents musicaux, Samuel Achache met sur pied des créations pleines d'inventivité et de fantaisie. Comme ce Sans tambour dévoilé en 2021 qui tourne toujours. Basé sur les lieder de Schumann, le spectacle évoque de manière astucieusement imagée « l'histoire de l'effondrement qui arrive sans crier gare d'une maison et des personnes qui l'habitent ». Pour tirer évidemment de nombreux fils, tant sur le fond que la forme. Brillant.

Martin Eden

(Théâtre)

D'après Jack London, mise en scène de Mélodie-Amy Wallet, 2h20. Marin des bas-fonds, Martin Eden mène une rude existence faite de voyages, de basses besognes et de bagarres dans les bars. Mais sa vie bascule lorsqu’il rencontre Ruth Morse, une jeune femme issue de la haute bourgeoisie californienne dont il tombe amoureux. Pour lui plaire, il découvre l’univers des mots, de la pensée, du théâtre et de la poésie, auquel il prend goût, et fait le choix de devenir écrivain.

Les petites filles modernes

(Théâtre)

De Joël Pommerat, 1h30. Deux jeunes filles s’aiment et pour vivre leur pacte d’amitié qu’elles veulent indestructible, elles déjouent les lois du monde réel et des adultes. Dépassant la peur et la colère face à des règles imposées, elles trouvent dans le surnaturel la clé pour affronter des réalités inconcevables.