Peinture & Dessin : événements à venir

Dubouillon, dessinateur du quotidien

Les Archives municipales de Lyon rendent hommage au dessinateur lyonnais Alain Bouillon, dit Dubouillon, à travers une exposition présentant plus de 250 de ses œuvres, parmi lesquelles figurent ses premiers dessins publiés en 1966 dans Paris Match.

Imaginaires Singuliers

Vernissage le 6 novembre à partir de 18h. Rencontre entre les univers de Jocelyne Besson Girard et Didier Hamey, qui explorent tous deux la gravure de façon intimiste, entre les visages énigmatiques de la première, qui sondent l’âme et l’essence de l’être, et le bestiaire sauvage du second, en osmose avec la nature.

Notre avis : Dans le sanctuaire ombreux voué aux confrontations esthétiques du bas des Pentes, deux mondes se répondent sans jamais se confondre. D'une part, chez Jocelyne Besson Girard, les silhouettes semblent surgir d'un songe ancien : visages voilés d'ombres fines, éclats nacrés, présences qui affleurent comme des reliques baroques. Face à elles, la cohorte de Didier Hamey s'avance depuis les sous-bois : créatures touffues, gardiens d'un territoire où la grâce côtoie l'effroi, presque familiers et pourtant indociles. Ensemble, ils forment une traversée où la lumière hésite entre rêve et présage.

Bao Vuong

Dans ses toiles, l'artiste franco-vietnamien Bao Vuong peint ce que la mer cherche à retenir, en créant des œuvres portant les cicatrices des corps et des âmes malmenés par l’océan. De ses toiles où le noir prédomine, jaillissent une lumière révélant la vie fragile mais tenace.

Notre avis : Circulant dans les espaces de la galerie, le regard se heurte à une fracture lumineuse où le visible hésite à se résoudre. Chaque vague semble rejouer une mémoire profonde, insistante, comme si la surface portait la rumeur de ce qui persiste. L'image ne décrit pas, mais elle expose un passage, une zone de tension où le monde se remet à battre. Chez Bao Vuong la mer n'est pas un décor mais une force qui organise l'expérience du voir : une ligne d'horizon, jamais neutre, agissant comme une balise intérieure. Incandescente.

Fragments chromatiques

Vernissage le 7 novembre à 19h. Les artistes Sophie Convers et Sylvain Péguet sont invités par l'Aqueduc à exposer leurs toiles sur ses murs, entre peinture murale, collage et abstraction colorée pour la première et jeux de volume, textures et matériaux pour le second.

Alain Pouillet

Vernissage le 17 septembre à partir de 18h. Il y a cinquante ans, Alain Pouillet créait sa première œuvre. Un demi-siècle plus tard, la galerie Françoise Besson organise une exposition pour fêter cet anniversaire, entre peinture, gravure, et dessin.

Notre avis : La peinture d'Alain Pouillet naît d'une urgence, non d'un projet, car l'artiste ne compose pas : il délivre. Ses visions, nécessaires, s'imposent comme des éclats de réel arrachés à l'invisible. Son "réalisme fantastique" ne relève pas du rêve mais d'une intensification du monde : ici la matière pense, la lumière palpite, et tout devient signe. Chaque toile est, de son propre aveu, un geste qui répare quelque chose, en lui, en nous. L'acte de peindre agit de ce fait comme un geste curatif : la douleur se transmue en regard, le visible en guérison.

Christian Lhopital

Sans être une rétrospective, cette nouvelle exposition de Christian Lhopital propose un dialogue entre dessins et gravures réalisés au cours des cinq dernières années, reflet de l’agitation et de l’inquiétude propres à sa pratique et inscrite dans la lignée de la collaboration instaurée entre celui-ci et l'URDLA en 1983.

Notre avis : La traversée de l'exposition de Christian Lhopital s'amorce comme une déambulation dans un théâtre flottant, où les figures s'approchent sans jamais se résoudre à se manifester. Ni stables ni fugitives, elles habitent l'interstice où l'image résiste à sa propre clôture. Dissolvant toute polarité entre apparition et disparition, elles évoluent dans un champ d'indétermination, suggérant leur existence dans des volutes impalpables ou au gré des remous d'un maelstrom graphitique. Ainsi, les marges vides qui ponctuent murs et papiers instaurent un régime de possibles refuges.

Hideko Hattori Souchon

Vernissage le 28 novembre de 18h à 21h. Spécialisée dans les représentations florales, Hideko Hattori Souchon ne part pas à la recherche d’une forme préconçue, mais la trouve au fil de la création en s'inspirant de la nature.

Notre avis : Parcourir les œuvres récentes de Hideko Hattori Souchon équivaut à suivre les pas d'une danse élégante et minimaliste, cadencée par la partition même des tableaux. Ces derniers, incarnant des patterns phytomorphes où la différence s'insinue dans la séquence, instaurent un climat de quiétude, afin de permettre la pure errance du regard. Pour un instant, notre œil se confond avec celui de l'artiste, laissant affleurer les germinales promenades avec le grand-père biologiste, source secrète de son inclinaison pour l'observation et la méditation.

Isabelle Braemer et Lucie Delmas

En décembre, la galerie Imag'in accueille les peintures d'Isabelle Braemer et les sculptures de Lucie Delmas, faisant dialoguer en même temps deux univers créatifs et deux médiums complémentaires.

30 ans d'Autour de l'Image

Pour marquer trois décennies d'existence, la galerie Autour de l’Image organise une exposition rassemblant 32 artistes proposant tous des œuvres en format 30×30 cm disponibles à l'achat. Et dès qu'elles seront achetées, elles seront remplacées par d'autres, rendant l'exposition vivante et différente à chaque visite.

Georges Adilon

À travers une sélection d’œuvres sur papier inédites, réalisées entre 1983 et 1984, la Galerie Houg propose la rétrospective d'une période charnière dans la carrière du peintre Georges Adilon, où il adopte une esthétique radicale, fondée sur le contraste entre la laque glycérophtalique noire et le papier blanc.

Olivier Faust

Vernissage le 10 janvier de 18h à 22h. La Galerie Imag'in accueille pendant une semaine les œuvres du peintre Olivier Faust, qui cherche dans ses tableaux à saisir l'essentiel de son sujet, retranscrit avec des couleurs vives et terreuses.

Lyon, ville rêvée

Le Musée Jean Couty accueille une nouvelle exposition collective d'artistes du XXe siècle à aujourd'hui explorant les paysages urbains de Lyon, avec des prêts de la part du musée Paul-Dini, de la Tomaselli collection, de la galerie Estades et de nombreux prêteurs privés.

Notre avis : Lyon, ville rêvée présente une sélection d'artistes ayant contribué à façonner la représentation de notre ville dans la peinture contemporaine : Cottavoz, Truphémus et Fusaro offrent des perspectives variées de la ville, explorant ses paysages urbains, ses architectures et sa lumière. Jean Couty, qui disait que « la couleur et la lumière de Lyon sont magiques », incarne cette relation intime entre l'artiste et la ville. L'exposition met en lumière la diversité des approches artistiques et la manière dont Lyon inspire des œuvres aux langages visuels distincts, tout en soulignant ses évolutions.

Carole Gourrat

Inspirée autant par la peinture ancienne que par l’art décoratif, Carole Gourrat explore la couleur, la matière et le détail pour créer des œuvres à la fois délicates et puissantes. Chaque toile est une invitation à la contemplation et à la rêverie, offrant un voyage immersif dans un monde de beauté fragile et mystérieuse.

Jules Berthonnet

Vernissage le 13 novembre à 18h. En bleu sur blanc, Jules Berthonnet dépeint dans sa nouvelle exposition Songes de Cobalt des objets et personnages loufoques.

Notre avis : Les dessins de Jules Berthonnet semblent capter le réel par un angle oblique, là où les formes cessent d'obéir et glissent vers une étrangeté assumée. À distance, on croit reconnaître les silhouettes des sculptures modernistes qui ont marqué nos espaces publics. Mais à mesure qu'on s'approche, l'image se déplace, se contredit, s'excède. Les figures se recomposent selon une logique interne débordée, mêlant rigueur du trait et débordement fantasque. De cette friction naît un espace instable où la perception vacille, un dessin imposant des inflexions au regard et déplaçant la réalité.

Cécilia Philippe

Vernissage le 29 novembre de 16h à 20h. Dans sa nouvelle exposition Les arpents du paradis, Cécilia Philippe invite à déambuler, contempler mais aussi réfléchir à l’histoire du jardin occidental, espace de domination de la nature, de spiritualité et de création dont la beauté se heurte à sa propre artificialité.

Notre avis : S'appropriant le quadrant d'exposition au pied de la Tour panoramique conçue par François-Régis Cottin, l'artiste dijonnaise Cécilia Philippe déploie un dispositif à la fois évocateur et immersif. Scandé par la répétition du motif de l'iris, le parcours est un véritable maillage où gouaches, petites sculptures raméiformes et treillis jardiniers suggèrent des liens entre nature et culture, art et philosophie, désir et remémoration. S'il est des jardins où l'on marche comme dans un poème, cette exposition se traverse comme une expérience de méditation et de vie.

William Bouguereau et les lyonnais

À l’occasion du bicentenaire de sa naissance, la Tomaselli Collection rend hommage à William Bouguereau à travers une exposition qui explorera ses relations avec les artistes lyonnais. Grâce à de nombreux prêts, l’exposition dévoilera des études peintes, des dessins préparatoires et des esquisses inédites retraçant l’ensemble de sa carrière, oubliée du grand public.

Notre avis : Défini par Charles Vendryes comme « l'un des plus renommés et des plus habiles représentants de l'école idéaliste », William Bouguereau incarne cette figure d'artiste célébré de son vivant, mais tombé dans l'ombre après sa disparition. Si près de 90 % de son œuvre a gagné les États-Unis, sa redécouverte tardive a nourri bien des regrets, partiellement apaisés par l'ouverture d'une salle au musée d'Orsay en 2010. L'exposition offre l'occasion d'explorer des pièces méconnues, des études préparatoires rarement montrées, et de mesurer son écho dans la production lyonnaise de ses contemporains.

L'écho des couleurs

Vernissage le 14 janvier à 18h30. Cette année encore, les artistes de la Maison des arts poseront leurs toiles à la Ferme du Vinatier le temps d’une exposition regroupant une sélection d’œuvres réalisées dans son atelier.

Étretat, par-delà les falaises. Courbet, Monet, Matisse

Découvert dans les années 1820 par les artistes romantiques, la côte d'Étretat, avec ses falaises et ses portes taillées dans la craie, a été la source d'inspiration de nombreux peintres comme Claude Monet, Henri Matisse ou Gustave Courbet. Aujourd'hui fragilisé à cause du surtourisme, ce site est mis à l'honneur dans la nouvelle exposition du Musée des Beaux-Arts.

Notre avis : Retraçant la construction du mythe d'Étretat, village de pêcheurs de la côte d'Albâtre devenu au XIXᵉ siècle un haut lieu artistique, l'exposition conçue en collaboration avec le Städel Museum de Francfort-sur-le-Main, s'annonce comme un des événements majeurs de la fin de l'année. Les falaises se dressant face à la mer incarnent non pas un motif, mais l'aiguillon d'une réflexion picturale, photographique et littéraire où la lutte avec le visible se renouvelle et se dramatise.

Jean Couty

La galerie l'Antiquaille accueille une trentaine d’œuvres représentant l'attachement de l’artiste lyonnais Jean Couty, représentant de la peinture figurative du XXe siècle, à la ville de Lyon, avec au cœur de cette exposition Le Bénédicité (2, 26 m x 3, 60m), une toile monumentale de 2, 26 mètres sur 3, 60 datant de 1941.

Notre avis : S'inscrivant dans l'atmosphère recueillie d'un lieu propice à la contemplation, la nouvelle exposition monographique consacrée à l'artiste lyonnais prend vie dans les salles de l'ancien couvent de la Visitation de l'Antiquaille. Articulé en trois temps, le parcours s'ouvre sur les vues d'un Lyon bordé d'eau, avant de mettre à l'honneur le lieu tant aimé auquel l'artiste demeura attaché toute sa vie : le berceau paisible de l'île Barbe. La chapelle accueille enfin les vues d'églises romanes, réalisées dans une tension entre élan vital et rigueur constructiviste.

Dialogues dans les collections modernes, hommage à Henri Lachièze-Rey

Pendant sept mois, le Musée des Beaux-Arts de Lyon met à l'honneur ses donations et acquisitions récentes dans un parcours renouvelé de ses collections modernes, entre Serge Poliakoff, Léopold Survage, Henri Valensi et bien d'autres, ainsi qu'un hommage au peintre lyonnais Henri Lachièze-Rey à travers trois de ses toiles.