Jazz : événements à venir

Elvin Brandhi + Lès Modernos

Parolière improvisatrice et productrice originaire du Pays de Galles, Elvin Brandhi crée des rythmes aberrants à partir d’enregistrements de terrain, de bandes magnétiques, de vinyles, d’instruments et de voix. Sur scène, elle sera précédée de Lès Modernos, énième projet solo de Loïc Ponceau qui sera présenté en exclusivité mondiale. Après les concerts, une table ronde organisée par le Périscope et Musique Journal sera tenue autour de l'engagement politique des corps, de la fête et des collectifs.

Tepih

Né de la collaboration entre l’association suisse Bruit et l’association slovène Zavod Sploh, le projet Tepih réunit quatre musiciens expérimentés autour d’une instrumentation originale : vielle à roue, électronique, contrebasse et accordéon. Ensemble, ils développent une approche électroacoustique singulière s'appuyant sur la richesse des timbres, des matières sonores inattendues, des structures ouvertes et un jeu d’interactions fines où l'écoute collective guide l'évolution des pièces.

Shovel dance collective

Unis par une passion pour le folk traditionnel des îles britanniques, les neuf musiciens du Shovel dance chantent la voix des opprimés à travers le temps à travers une symphonie de banjos, de harpes, de flûtes, de trombones et de violons soufflant une énergie apaisante et explorant les relations entre la musique folklorique, la culture queer, le combat féministe et l’histoire de la classe ouvrière.

Abdou / Gouband / Warelis

Après un premier album solo salué par la presse internationale, Sakina Abdou s'est entourée pour son second de la pianiste polonaise Marta Warelis et du batteur français Toma Gouband afin de sortir Hammer, Roll and Leaf en novembre 2024. Sur scène comme sur disque, le trio offre une musique libre, jouant avec la dilution des thèmes et abordant l’idée d’un jeu collectif comme un fil tendu qui lie, étire et contient de multiples histoires.

Ben LaMar Gay ensemble

Depuis plus d'une décennie, Ben LaMar Gay forge un langage musical personnel, inclassable et profondément poétique à travers une musique dite « pan-américaine » mêlant jazz, hip-hop, spoken word, sons électroniques et rythmes afro-brésiliens et racontant le monde à travers une esthétique libre et engagée.

Wet Enough!? + Moustik Haterz

Traversées par des ambiances club, les mélodies de Wet Enough!? s’aventurent dans des poussées pulsatives hypnotiques, illustrant un jazz irrigué de funk, de musique électronique, de hip-hop, de house et de disco. Ce soir-là, le groupe partagera la scène avec les Moustik Haterz et leurs reprises de jazz hybride s’inspirant des musiques balkaniques, orientales, afro et hip-hop.

LGMX + Daida + Ima:r + M. Bass

Le temps d'une soirée, le Transbordeur s'évade de son registre habituel et accueille une soirée 100 % jazz à l'occasion du festival Un Doua de Jazz. À l'affiche, LGMX et leur réécriture brassband d'un répertoire house et techno, la formation Daida menée par Vincent Tortiller distillant un jazz électrique, sans oublier les DJs Ima:r et M. Bass pour un set à quatre mains.

The Bridge #2.13

Depuis 2013, le réseau transatlantique The Bridge vise à allier les forces des scènes de jazz de France et des États-Unis. Cette fois-ci, Lenard Simpson, Jeff Albert, Paul Wacrenier, Christian Dillingham et Nicolas Pointard exploreront les relations qui se nouent à travers le son.

Brìghde Chaimbeul

Armée de sa petite cornemuse, l'Écossaise Brìghde Chaimbeul produit des mélodies mystiques et hypnotiques, créant ainsi de nouvelles définitions transformées du folk écossais au XXIe siècle.

Notre avis : Dans les bras de Brìghde Chaimbeul, un instrument ancestral devient vecteur de contemporanéité radicale : transposant la brume des Highlands en transe chromatique pendant ses live, la musicienne écossaise transforme les smallpipes en véritable matrice créative. Les nappes sonores se font ainsi spirales vertigineuses ourdies de vibrations, traçant des parcours où la tradition et l'expérimentation ne font plus qu'un, montrant à la fois l'inépuisable modernité du folklore et la richesse d'une contemporanéité explorative.

Sunn O)))

Depuis 1999, le duo Sunn O))) explore les limites du son en fusionnant metal, drone, jazz, minimalisme et composition contemporaine. Entre expériences sonores extrêmes et collaborations, leurs albums sont fidèles à une esthétique du volume et de la lenteur, tout en restant ouverts à l’expérimentation. Cette fois-ci, le duo se produira en tant que Shoshin Duo.

Notre avis : Six ans après son premier passage en terre lyonnaise, la conspiration bourdonnante de Stephen O'Malley et Greg Anderson est de retour dans une configuration plus brute et essentielle : le Shoshin duo. Sans artifices, juste deux guitares, un mur d'amplis et l'art de sculpter le temps par des nappes de saturation. Inscrite dans la nouvelle programmation annuelle des concerts spéciaux de Nuits sonores, la soirée s'annonce comme une descente sépulcrale et rituelle dans l'abîme sonore dont seulement les visionnaires occultes originaires de Seattle possèdent le secret.

Mario Canonge trio

Le pianiste martiniquais Mario Canonge, accompagné du bassiste Michel Alibo et du batteur Arnaud Dolmen, monte sur les planches du Hot Club, deux ans après la sortie de leur dernier album éponyme revisitant ses compositions passées et actuelles.

Notre avis : Au Hot club, le pianiste martiniquais Mario Canonge convie le trio auquel on doit le splendide disque éponyme de 2023, traversée à la fois enivrante et subtile de sa carrière. Conçu comme une suite de chroniques insulaires, l'album se déploie tel un joyeux entrelacs à trois : on y suit le parcours d'un piano habité par le lyrisme caribéen, les lignes érudites de la contrebasse de Michel Alibo et les vibrations incandescentes de la batterie d'Arnaud Dolmen. Ensemble, ils détissent la matière sonore pour en faire surgir une conversation où affleurent biguine, gwoka et résonances contemporaines.