Saw III
de Darren Lynn Bousman (ÉU, 1h47) avec Tobin Bell, Shawnee Smith...
Avec le premier opus de cette "saga" horrifique, deux aspirants cinéastes avaient conquis le box-office américain dans des proportions imprévisibles. Et depuis lors, à chaque Halloween, le studio LionsGate nous sort une nouvelle séquelle, suivant la savante politique commerciale du "tant que je gagne, je joue". Quid de ces troisièmes horreurs de Jigsaw, Le tueur au puzzle ? Toujours les mêmes scories : des gimmicks de mise en scène insupportables comme cahier des charges visuel de la franchise, un sadisme graphique de plus en plus poussé, un scénar' invraisemblable (assez touchant dans ses tentatives pataudes d'explications des "ellipses" des précédents films), n'excluant jamais Ô GRAND JAMAIS l'éventualité d'une suite (on le sait, tuer un serial killer ne l'arrête pas, ça le rend juste un peu plus furax). Saw III confirme les vigoureux soupçons qui nous étreignaient dès la fin du premier volet : derrière un premier degré "sans concessions" se cachent des intentions mercatiques mâtinées de cynisme achevé, où les producteurs / tueurs prennent un malin plaisir à faire croire aux spectateurs / victimes qu'ils sont teeellement plus intelligents qu'eux. Le pire, c'est que son absurde interdiction aux moins de 18 ans (Hostel était plus gore et plus retors) dans nos salles risque de donner à ce troisième volet une aura culte largement imméritée. FC