de Tim Johnson et Karey Kirkpatrick (EU, 1h23) animation
Les dessins animés rivalisant de virtuosité technique et visant de plus en plus à s'affirmer comme de "vrais " films, il est sympathique de tomber sur une œuvre oubliant la pyrotechnie et la prétention à l'innovation pour ne viser qu'à divertir, y réussissant fort bien. En prenant la forme d'un film de hold-up, Nos Voisins les hommes choisit la recette idéale pour exploiter au mieux une série de personnages drôles et bien campés. De l'écureuil psychopathe (un rien emprunté au Screwy Squirrel de Tex Avery, l'astuce en moins) à la mouffette misanthrope, les protagonistes sont suffisamment attachants pour soutenir l'attention sans se voler mutuellement la vedette. Le film n'oublie pas qu'il s'adresse avant tout à des enfants, et maintient un rythme alerte tout au long d'un récit riche en action, retrouvant parfois, à l'échelle d'un long-métrage, un peu de l'énergie des vieux Looney Tunes. Sans être trop compliqué pour le jeune public, Nos Voisins les hommes se permet quelques piques contre la société de consommation destructrice de la nature, tout en évitant le prêchi-prêcha. L'intrigue comporte enfin une morale. Fort heureusement, cette leçon de vie ne ralentit aucunement l'action, qui demeure jusqu'à la conclusion d'un dynamisme sans faille. Techniquement moins spectaculaire que Cars, cette réalisation des studios Dreamworks parvient à rivaliser sans problèmes avec son concurrent de chez Pixar sur le plan du simple divertissement et s'avère, par son rythme et son humour, plus adapté à un jeune public. Nikita Malliarakis