Klimt

Mercredi 3 mai 2006

de Raoul Ruiz (Aut, 2h09), avec John Malkovich, Veronica Ferres...

À l'agonie, le peintre Gustav Klimt se remémore en rêves les derniers épisodes de sa vie entre Vienne et Paris. Manipulé par Méliès, fasciné par le cinéma naissant, Klimt à son apogée d'artiste à la fois impressionniste et byzantin vit une romance contrariée avec la trouble actrice Lea de Castro. Labourant une nouvelle fois son sillon surréaliste, Raoul Ruiz tente "une fantaisie viennoise à la manière de Schnitzler", le même auteur qui a inspiré Kubrick pour Eyes Wide Shut. On ne voit pas là la même errance déliquescente, ni le stupre pourtant attaché à la personnalité scandaleuse du peintre à l'époque. Le film croule sous le poids de son décorum, de ses effets et mouvements de caméra dont Ruiz vante la quantité. Abusant des travellings et jeux de miroirs, il tourne littéralement en rond. Lassant.C.J.