THE ROBOT ATE ME

par
Mercredi 31 août 2005

"Carousel Waltz " (5RC/Kill Rock Stars)

"Look into her eyes, and let her know why/You want to be her everything/You don't need to call it love". Ça commence comme du Daniel Johnston : nu, fragile, pur, naïf... en un mot, amoureux ! Car telle est la grande affaire de ce disque de chambre avec vue sur le monde : l'amour. Le miracle inespéré de sa naissance, sa fuite tout aussi inexplicable, les combats qu'il implique... Toutes ces considérations sur la chose, Ryland Bouchard les livre avec la bienveillance du grand frère qui a morflé mais qui conserve une foi inébranlable en son idéal. En gros : on ne sait pas trop où l'on va, mais autant y aller à deux ! Un message à l'optimisme forcené que l'homme quasi-seul caché derrière The Robot Ate Me a choisi de porter au travers d'imparables folk-songs dont les mélodies crève-cœur n'ont rien à envier aux plus précieuses orfèvreries pop. Entre un dépouillement des plus élégants et quelques surprenantes vagues de cuivres, Carousel Waltz pourrait être une sorte de tentative lo-fi des Flaming Lips ; une collection de chansons à fleur de cœur, vêtues de robes légères mais discrètement sophistiquées. Chansons infiniment attachantes qui vous collent à l'épiderme et donnent une irrépressible envie d'attraper la main de "la fille qui sourit à côté de vous" et de rouler toutes voiles dehors en chantant à tue-tête, un peu comme dans un refrain de... The Robot Ate Me ! Définitivement, all you need is love...EA