Iznogoud
de Patrick Braoudé (Fr, 1h35) avec Michael Youn, Jacques Villeret...
Récemment terrassé par ce degré zéro du cinéma qu'était Les Dalton, on allait voir cette adaptation de BD signée Patrick Braoudé (Génial mes parents divorcent, Neuf Mois, Deuxième vie... que du lourd) à reculons, prêt à fuir en courant à n'importe quelle occasion. Assujetti aux frasques de Michael Youn (ça y est, il est devenu officiellement insupportable) comme unique alibi "qualitatif", le film semble vouloir piétiner les plates-bandes juteuses d'Astérix et Obélix Mission Cléopâtre avec la délicatesse d'une otarie bourrée à la bière. Humour slapstick de dernière zone (TOUS les gags ont déjà été vus ailleurs, en beaucoup mieux), "stars" télévisuelles placées à foison (on peut pas avoir Edouard Baer ? C'est pas grave, on chope Wizman coco...), jeux de mots affligeants sur les patronymes des personnages (mentions spéciales au "Sheikh Cadeau" et au "Djinn tonique", même Jean-Marie Poiré n'aurait pas osé), scènes à effets spéciaux "j'me la pète" mais objectivement ratées (celle du tapis volant vaut son pesant)... Stoppons cette litanie, elle est sans fin. À signaler cependant une scène d'un extrême mauvais goût involontaire, dans laquelle Michaël Youn exulte devant le corps d'un Jacques Villeret simulant la mort. Le silence plombant de la salle à ce moment précis était d'une éloquence rare. FC