Heroes, saison 1

par
Mercredi 28 novembre 2007

TIM KRING

Universal vidĂ©oUltra-tĂ©lĂ©chargĂ©e sur Internet, pas vraiment regardĂ©e cet Ă©tĂ© sur TF1 (enfin, 3 millions de tĂ©lĂ©spectateurs, ce n'est pas rien !), la sĂ©rie de l'annĂ©e dĂ©barque en DVD. Ce dernier est en train de devenir le vrai support pour juger les sĂ©ries, permettant de les saisir avec recul et Ă  son rythme. Le rythme est d'ailleurs essentiel dans la saga de Tim Kring : machine narrative folle enchaĂ®nant cliffhangers, rebondissements, accĂ©lĂ©rations temporelles et ruptures spatialess, Heroes concasse tous les mythes geeks, sans tomber dans la pure œuvre pour initiĂ©s. HĂ©ritier direct de l'approche novatrice de Bryan Singer dans ses deux X-Men, la naissance d'une gĂ©nĂ©ration de mutants douĂ©s de pouvoir surhumains est traitĂ©e avec un style rĂ©aliste et quotidien, Ă©levĂ©e au rang d'Ă©popĂ©e par la longueur du rĂ©cit. Cela Ă©tant, ce rapport Ă  l'Ă©pique reste problĂ©matique, car Heroes est surtout une sĂ©rie de matheux (lĂ  oĂą les sĂ©ries HBO sont clairement des sĂ©ries "littĂ©raires") : les scĂ©narios sont des Ă©quations simples aux rĂ©sultats complexes, en entraĂ®nant d'autres jusqu'Ă  un ultime calcul final. Calcul dĂ©cevant : on aurait souhaitĂ© une fin de blockbuster dantesque, et on accouche d'un affrontement riquiqui et vite expĂ©diĂ©, quelques chiffres au tableau noir plutĂ´t qu'une longue phrase qui s'Ă©tale sur plusieurs pages. Mais on chicane : avec un budget supĂ©rieur Ă  celui des 15 heures de Heroes, le nullard Brett Ratner n'a mĂŞme pas Ă©tĂ© foutu de faire aussi bien au long des 100 minutes de X-Men 3 !CC