Le grand retour

par
Mardi 11 janvier 2005

Musique / Après un premier trimestre ponctué par quelques grands moments (Buck 65, Herman Düne, Troy von Balthazar, Why?...), mais pas aussi trépidant qu'on l'aurait souhaité, la suite des événements s'annonce calée sur le même rythme.Emmanuel Alarco

Quelques grands frissons, une jolie brochette de gens sympathiques, le tout agrémenté d'une petite poignée d'espoirs sur des dates encore hypothétiques, voilà le programme (provisoire) des réjouissances scéniques pour 2006. Tendance lourde de cette rentrée hivernale : le retour. Celui d'artistes qui ont tous enflammé les scènes lyonnaises il y a quelques mois à peine et qui reviennent passer la deuxième couche. À leur tête, Syd matters, qu'on espère voir réitérer la prestation stratosphérique du printemps dernier, et Camille, délicieuse au Kao en avril, un peu esseulée face à la foule des Invites en juin, probablement consacrée à la Bourse du Travail en mars. De leur côté, les fans d'Arthur H ayant raté le coche en décembre ou désireux de remettre le couvert seront comblés par sa venue au Théâtre de Vénissieux (le 16 février), tandis que les Boogaertsiens insatisfaits iront chercher le même soir leur dose de Mathieu à Théo Argence (St-Priest). La France en force, encore et toujours, avec les mélodies suaves et précieuses de Julien Baer (au Polaris le 10 février), le sous-pull rose et la groovebox de Katerine, le rock retrouvé des Têtes Raides ou celui référencé (écouter leur formidable album de reprises...) d'Expérience, qui partagera la scène avec une figure de la tabasse assistée par ordinateur : Alec Empire. Enfin, pour clore le chapitre cocardier, La Caution reviendra en mars pour l'auguste plat de résistance que laissait augurer le récent apéritif de la Marquise.Les belles promessesÀ l'internationale : une légende vivante, un mastodonte à la Halle, des guitares échevelées et beaucoup, beaucoup d'informations à mettre au conditionnel. Côté légende, c'est Monsieur John Cale en personne qui honorera la ville de sa présence divine et qui, au vu de sa dernière livraison discographique, pourrait bien nous offrir en prime une belle tranche de musique. Dans le rôle du mastodonte, vous aurez reconnu Depeche Mode qui s'est fait fort de tenir son rang en remplissant d'ores et déjà le plus grand hangar lyonnais. Quant au rayon des guitares échevelées, l'offre s'y montre évidemment plus vaste : des Américains de Nada Surf aux so british The Rakes, en passant par les sautillants White Hassle ou la ténébreuse Laura Veirs, le rock nous réserve quelques jolis spécimens et surtout quelques belles promesses que nos activistes préférés tentent de caler ici ou là, par tous les moyens légaux en leur possession. Arab Strap (on croise les doigts tous ensemble s'il vous plaît), My Morning Jacket, Kaiser Chiefs, The Editors, Lightning Bolt ou Sole (là on digresse hip-hop), autant de noms notés au crayon que l'on espère bientôt repassés à l'encre. Encre (le groupe, enfin... le type) qui était d'ailleurs censé passer par ici un de ces jours, mais bon ça, c'est une autre histoire...