Mon Führer
de Dani Levy (All, 1h35) avec Helge Schneider, Ulrich Mühe...

Nous sommes en effet en face d'un film bénéficiant d'une mise en scène souvent inspirée, à l'intrigue subversive, mais n'arrivant jamais à choisir clairement sa voie entre comédie et tragédie, jusque dans sa direction d'acteurs (face à un Ulrich Mühe tout en sobriété forcée, c'est peu dire qu'Helge Schneider en fait des caisses).
De fait, les scènes comiques tombent souvent à plat, et ont même des relents d'atroces mauvais goût involontaire tant les ambitions de Dani Levy sont floues. Le cinéaste a eu visiblement eu les yeux plus gros que le ventre, a voulu brosser un parcours "héroïque" ambigu tout en mettant à mal le caractère iconique de l'un des plus tristement célèbres dictateurs qu'ait compté l'Histoire.
Le problème étant qu'il filme ses scènes dramatiques comme ses scènes comiques, avec ampleur mais sans aucun recul - ce qui ne serait pas dommageable outre mesure si son approche humoristique s'était inscrite dans un autre registre que la grosse pantalonnade...
Mon Führer avait tout pour être un grand film, il n'est finalement qu'une preuve supplémentaire qu'on peut rire de tout, mais pas n'importe comment. François Cau