A Lidell Bit More

Vendredi 11 avril 2008

Musique / Jamie Lidell est ce que l'on peut appeler un vrai paradoxe musical. Il suffit de fermer les yeux et de l'écouter chanter. On imagine aussitôt un soulman afro-américain un brin corpulent tiré à quatre épingles et signé sur la légendaire Motown. Ce qui est parfaitement erroné : Jamie Lidell est plutôt du genre anglais, gringalet, mal rasé et parfois enrubanné de scotch. Comble de la bizarrerie, ce showman timbré est abrité par le label référence dans le monde des musiques électroniques Warp Records (la maison mère d'Aphex Twin, Autechre, LFO...).
Longtemps expérimentateur patenté de son impressionnant organe vocal au sein de son premier groupe Super Collider, Jamie Lidell aujourd'hui franc-tireur a trouvé sa plénitude dans une soul music lumineuse regorgeant d'infimes trouvailles électroniques. Son premier essai, Multiply, posait les bases d'un soul music futuriste.
Pour Jim, son nouvel album, Jamie Liddel déclare s'être "vraiment penché sur l'écriture (...) on avait lancé quelques pistes sur mon précédent album Multiply. Jim est vraiment le fruit de ma collaboration étroite avec Mocky" son acolyte canadien. Ensemble ils concoctent un album lumineux "on l'a enregistré à Los Angeles en à peine trois semaines. Multiply ça m'avait plutôt pris trois ans" lance crânement Jamie Lidell.
Exit donc l'omniprésence électronique, bonjour la musique lumineuse et la posture de soulman affirmé. Jamie Lidell se défend, à sa manière, d'avoir délaisser ses premières amours "j'aime le piano, l'orgue, les percussions mais j'aime bien aussi quand ça fait 'boïng', 'poum' ou encore 'pzziiiit'. Avec le temps j'ai tout simplement compris quand j'ai besoin d'électro et quand je n'en ai pas besoin". Une chose est sûre : la musique a besoin de gens comme Jamie Lidell.Antoine Allegre-Jamie Lidell. À la Marquise, Jeudi 17 avril à 21 heures