De l'usine à la résistance
Exposition / L'exposition Les Résistants de la Viscose se focalise sur des hommes et des femmes, employés de l'usine de la Viscose à Echirolles, qui, durant la période tragique d'occupation de 1940 à 1944, sont entrés en résistance.

Ces informations précises, ces documents collectés, témoignages sont le résultat de recherches de Michelle Blondé, travaux publiés dans Une usine dans la guerre. Un ouvrage qui donna lieu, il y a quelques mois à une exposition au Musée de la Viscose, dont Les Résistants de La Viscose s'avère le prolongement. L'ouvrage de Yves Nicolas, L'école Nationale des cadres d'Uriage, constitue aussi un matériau important pour alimenter les contenus de l'exposition. En 1940, l'usine d'Echirolles compte 1000 salariés dont bon nombre d'immigrés, Italiens, Hongrois, Tchécoslovaques, Arméniens...des peuples déjà confrontés aux fascismes et qui, du coup, rejoignent les syndiqués et les communistes, les premiers résistants (comme souvent). En effet, dès 1942, autour d'anciens syndiqués de la CGT, une activité de résistance s'organise au sein de l'usine. Des figures se distingueront chez les viscosiers. Dont René Thomas, ou encore Louis- Baille-Barrelle. René Thomas organise et dirige, entre autres, les Milices ouvrières patriotiques en 1944. Baille-Barrelle, secrétaire du syndicat CGT en 36, sous le pseudonyme de Davin, dirige les Groupes francs de Combat à la Viscose. Maurice Tuya, ajusteur, Jean Guegen, André Balme, moulinier, autres résistants, seront déportés. De son côté, le directeur de la Viscose, Pierre Fries, tente de protéger les Juifs, les résistants et les réfractaires au STO (Service du travail obligatoire). Il soutient aussi financièrement les maquis. A travers nombre de portraits, on découvre l'histoire de la résistance en Isère, l'histoire de l'usine au coeur de cette tourmente, une histoire locale qui a fait l'Histoire. SDLes Résistants de La Viscose jusqu'au 15 octobre au Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère- Maison des Droits de l'Homme