A casa de Alice
de Chico Teixeira (Brésil, 1h32) avec Carla Ribas, Vinicius Zinn...

Si ce procédé cinématographique peut s'avérer convenu en de maintes reprises, marchant dans les sentiers balisés de la chronique socio-familiale dramatique - si chère au cœur d'albâtre des programmateurs de festivals internationaux, il se fait également le vecteur d'un portrait de femme parmi les plus convaincants vus récemment. Si Alice condense volontairement tous les enjeux de l'intrigue, son interprète, l'exceptionnelle Carla Ribas, se charge de les sublimer en leur donnant encore plus de corps. À sa grâce, le film devient une ode intègre à l'émancipation, loin de tout fantasme libertaire, et les drames larvés de cette cellule familiale sclérosée deviennent proprement bouleversants. Il faudra cependant patienter le temps d'une longue installation avant que l'émotion ne vienne reprendre ses droits.
François Cau