I have a dream...
Art contemporain, cinéma, musique... Le Centre d'Art Bastille s'intéresse à l'utopie américaine vue par les artistes américains eux-mêmes. Petit tour d'horizon d'une manifestation foisonnante qui débute ce week-end. Aurélien Martinez

Côté 7e art, trois films de trois monstres sacrés du cinéma américain donnent une bonne claque au mythe. D'abord The Last movie de Dennis Hopper, icône du nouvel Hollywood qui réalisa en 1969 le chef-d'œuvre Easy Rider. Le Mois américain sera l'occasion d'assister, le 21 novembre au Mélies, à la projection de son Last movie (1971), un film avec des Indiens dedans très loin du western habituel. Comme une bonne nouvelle ne vient rarement seul, De l'influence des rayons gamma sur la croissance des marguerites de Paul Newman, comédie familiale très loin du conformisme inhérent à ce genre cinématographique, sera à l'affiche du même cinéma pendant deux semaines. Et enfin le Jeremiah Johnson de Sydney Pollack, où un ancien militaire décide de fuir la violence des hommes en se réfugiant dans les montagnes Rocheuses, sera projeté au club le 4 décembre. Tout un programme là aussi...The end
On le comprend aisément grâce aux artistes, l'idéal américain a pris un coup ces derniers temps. Mais pas question pour autant de l'enterrer, car l'Amérique, première puissance politique et économique mondiale, fait toujours rêver. Côté musique, le CAB travaille ainsi avec des structures de l'agglo pour mettre en lumière la nouvelle scène musicale américaine, très enjouée (du moins celle présentée au cours de ce Mois américain !). Des artistes variés pour quatre soirées classées US. La pop californienne des Radar bros ouvrira le bal à EVE le 18 novembre, l'électro diabolique des Oh My God Michelle, groupe de filles new-yorkaise survitaminées, enchaînera le 21 au bar MC2 (on vous en reparle la semaine prochaine). Puis détour par la Bobine le 24 avec la folkeuse toute mimie Marie Sioux, pour finir en beauté au Ciel le 2 décembre grâce à Giant Sand. Un programme alléchant pour cette cinquième - mais néanmoins dernière - édition du Mois américain. Mais au fait Vincent, pourquoi la dernière ? «Le mouvement, l'art minimal, l'Arizona... On ne peut pas dire qu'on a complètement fait le tour de l'Amérique, mais on en a présenté une grande partie. Faut savoir s'arrêter !».LE MOIS AMÉRICAIN
Du 16 novembre au 21 décembre