Rockwriting collectif
Tucson, Arizona. Une ville comparable à la nôtre, d'environ 500 000 habitants, entourée de chaînes de montagnes, berceau d'un collectif rock & folk haute voltige des plus diversifiés, Giant Sand. Ce mardi 2 décembre au Ciel. Patrice COEYTAUX

Pour ce dernier opus, Howe Gelb a fait appel (histoire de changer ?) à des musiciens danois. Quatre ans après...Is All Over...The Map, le menu est resté quasiment le même. Un rock aux sonorités folk varié et rapidement identifiable grâce à la voix caverneuse et au phrasé haché typique de Howe Gelb (on pense immédiatement à Lou Reed), pour des textes nourris au désespoir et à la solitude. Un opus également composé de duos, avec des voix féminines comme Henriette Sennenvaldt d'Under Byen ou encore Isobell Campbell (chanteuse de Belle & Sebastian), et basé sur des guitares cristallines et une basse moelleuse à souhait. On trouve également sur Provisions des sous-couches mélodiques discrètes, faites de cuivres, de violoncelle. Un album qui sonne malgré tout moins « traditionnel » que les précédents, avec ce quelque chose de plus pop, mais qui n'abandonne pas pour autant ses racines westernisantes. Avec cette constante exigence dans le son et les intentions, la musique de Giant Sand flirte autant avec le jazz que le rock brut déjanté et « lâché » (on y retrouve même des accents métal, c'est dire), et ce sans oublier une grande part de finesse de jeu, remarquable et mesurée dans les ballades les plus calmes.Giant Sand
Mardi 2 décembre à 20h30
au Ciel