Lamu, beautiful dreamer
Dans le cadre de leur prolifique programmation consacrée au manga, les bibliothèques municipales de Grenoble proposent entre autres joyaux cachés, de redécouvrir Lamu, beautiful dreamer, œuvre de jeunesse déjà passionnante de Mamoru Oshii, futur réalisateur de Ghost in the Shell. DG

Soit donc Lum, Mendo, Ataru, et leurs nombreux amis (il y a même un petit cochon qui vole avec ses oreilles, c'est pour dire...) occupés à préparer, dans le stress le plus total, la fête de l'école programmée pour le lendemain. Jusque-là , tout va bien, on baigne dans les grimaces outrancières et les gags "hénaurmes" avec une bonne humeur communicative. Seulement voilà , la journée d'aujourd'hui ressemble énormément à celle d'hier, dont les vagues souvenirs se mélangent eux-mêmes à ceux du jour précédent. Et si la notion de temps était relative, uniquement liée à sa perception ? Et si demain n'existait pas ? Et si cette journée sans fin n'était qu'une partie d'un rêve, qui deviendrait au fur et à mesure plus crédible que la réalité elle-même ? Autant d'interrogations "à la Philip K. Dick" dans lesquelles Oshii va progressivement embarquer ses personnages, sans pour autant que cet aspect du récit ne vienne cannibaliser la dimension plus légère présente au début. Film atypique, étrange, parfois confus, souvent drôle, toujours passionnant, et porté par une esthétique onirique qui a plutôt bien survécu au poids des années, Lamu Beautiful dreamer fait preuve d'une ambition et d'une audace qui font mouche, et qu'on serait bien en mal de retrouver dans le premier animé venu.Lamu, Beautiful Dreamer
à la Bibliothèque Kateb Yacine