L'abstraction signée Richter
« J'ai une santé moyenne, une taille moyenne, je suis moyennement beau. Si j'évoque ceci, c'est parce qu'il faut avoir ces qualités pour pouvoir peindre de bons tableaux. » En mars prochain, le Musée de Grenoble se paiera le luxe de la première présentation exhaustive des œuvres du peintre allemand Gerhard Richter conservées dans les collections publiques françaises (quelque quarante pièces). Un artiste atypique qui décline tous les modes de peinture, de l'abstraction au réalisme photographique. Passionné par Pollock et Fontana en particulier, Richter s'inscrit directement dans la mouvance abstraite avec ses grands tableaux de la fin des années 80. Dans les années 60, il photographiait aussi des natures mortes, des scènes intimes, et des paysages qu'il peignait ensuite (la première œuvre de son catalogue, Tisch (Table), est une huile peinte en 1962 d'après une photographie de presse). Difficilement saisissable mais extrêmement riche, son travail n'a véritablement été reconnu qu'à la fin des années 80, soit près de vingt-cinq ans après ses débuts. L'exposition Richter en France proposera ainsi « une approche inédite de sa démarche à travers cet ensemble ». L'artiste, qui se présentait à Paris à ses débuts comme « German Pop-artiste », vit et travaille aujourd'hui à Cologne. Une rétrospective complète de son œuvre avait fait l'objet d'une exposition au Kunsthalle de Düsseldorf en 1986.
AMRICHTER EN FRANCE
Du 7 mars au 1er juin
au Musée de Grenoble