Mélange des genres
Sur scène, quatre musiciens. Un pianiste, un guitariste, un violoncelliste et un percussionniste. Deux danseurs. Sylvie Guillermin, chorégraphe grenobloise de renom, et Smain Boucetta, interprète entre autres chez Sylvie Guillermin et Nacer Martin Gousset. Et Lionel Damei, au centre. Le chanteur, auréolé de cinq albums très stylisés, revient à son premier amour : le live. Sous la forme d'un cabaret chorégraphié, il livre au public une série de treize chansons très personnelles, composées en partie pour la scène, dont Des Monstres, le titre qui donne son nom au spectacle. « Des montres d'infinie solitude, voilà au bout du compte ce qu'on est devenu » chante l'artiste avec sa voix détonante. Certes, nous n'avons pu assister qu'à une moitié de répétition, de surcroît en l'absence des musiciens. Difficile donc de se faire un avis sur l'ensemble. Un ensemble que néanmoins l'on devine original et prometteur. Si l'univers de Lionel Damei peut rebuter sur cédé, il prend une autre forme en live, encore plus généreuse. Les deux danseurs, loin d'illustrer platement les chansons, habitent le plateau, Lionel Damei les laissant pleinement s'exprimer (on ne peut s'empêcher de penser à l'univers d'Almodovar dans certains tableaux). Muriel Vernet, qui met en scène le tout, offre un regard théâtral sur le travail de l'artiste, et la distance nécessaire pour faire de Des Monstres un spectacle entier, une véritable aventure scénique, et non un simple concert.
AMDES MONSTRES
Mardi 3 et mercredi 4 février à l'Heure Bleue (Saint-Martin-d'Hères), jeu 5 février au Grand Angle (Voiron)