Double face

Vendredi 24 avril 2009

La galerie du Losange accueille en ce moment Audrey La Delfa, artiste peintre dessinatrice Grenobloise. Souvent comparée à la mexicaine Frida Kahlo (1e moitié du 20e siècle), Audrey travaille autour de deux facettes bien distinctes. Ses peintures tout d’abord, qui mêlent surréalisme et scènes champêtres, dans lesquelles elle représente ses sentiments (généralement suite à ses lectures) en transposant son ressenti dans un milieu animalier. Ses cerfs, oiseaux et autres mi-humains mi-animaux lui permettent de décrire une idée tout en donnant un aspect décalé et étrange. Ses dessins ensuite, à l’encre de chine et à l’essence de térébenthine, initialement créés pour un recueil aujourd’hui presque épuisé, et dans lesquels elle s’exprime de manière plus brute et instinctive, avec un côté punky-érotique. Comme la plupart de ses confrères et consoeurs locaux, elle a fait son chemin en solo après des études aux Beau-Arts de Grenoble et travaille depuis 2005 à domicile, les ateliers étant aussi rares qu’un 29 février. « Lorsque j’étais étudiante, nous avions accès à pas mal de choses, ateliers, informations, mais depuis que j’ai fini, c’est un peu plus difficile. Il existe des collectifs d’artistes (comme Utopia), et quelques lieux ouvrent leurs portes aux artistes locaux (Tant que l’animal Chill, aujourd’hui fermé, l’Espace Vallès, Spacejunk, …) mais tout cela reste plutôt isolé et on n’a pas toujours connaissance du travail des autres artistes locaux ». Si l’on rajoute à cela qu’il n’est pas toujours aisé de remplir de grands espaces (le matériel coûte cher et le temps manque pour une production plus importante), la solution réside peut être aujourd’hui dans l’exposition collective, qui permet de drainer à la fois son public et celui des autres exposants. Malheureusement, l’idée de développement n’est pas toujours au rendez-vous et les réseaux se construisent petit à petit, mais de manière indépendante et généralement sans repères ni conseils professionnels.
PCA wounded deer leaps the highest
jusqu’au 6 mai, à la Galerie du Losange