Le week-end dernier, il fallait déjà faire un choix insupportable entre les Cantates de Bach et la musique Zoulou. Alain Brunet, le directeur farceur du Festival d'Ambronay remet ça. Ce week-end, c'est Judas Maccabée contre Juan Carlos Caceres. Le combat sera rude, nos deux héros risquent d'y laisser des plumes. Il y a bien la méthode «pile ou face» qui évite les tensions au sein d'un couple de mélomanes... Pour être plus sérieux, l'oratorio de Haendel, comme toute sa musique religieuse, est truffé de tubes. Chacun peut fredonner allègrement un chœur, un air, un intermède instrumental. L. G. Alarcon, jeune chef en résidence sera pour la première fois à la tête de l'excellent chœur de Namur et l'on peut compter sur ses origines argentines pour que l'œuvre de Haendel explose de lumière. Quant à la soirée tangos que va nous servir Juan Carlos Caceres à plus de 73 ans, il faudra juste y être. Chez lui se mêlent une sensualité à pleurer, une fougue au magnétisme irradiant, le tout triplé d'une interprétation à couper les jambes. Le chant de Caceres est rocailleux, son toucher du piano inspiré et lorsqu'il joue du trombone, ses mélodies sont d'une grande élégance. Percussions, violoncelle, bandonéon et danseurs autour de lui comme autant de couleurs pour révéler encore mieux l'interprétation du Maître du Tango. Ne reste donc que le pile ou face. Pascale ClavelJudas Maccabée Haendel / Direction : L. G. Alarcon Tangos / J.C CaceresFestival d'Ambronay Samedi 26 septembre