2010 en mode festif

Mardi 22 décembre 2009

La scène française déboule en force sur nos dancefloors, avec une jolie brochette d'artistes qui, après avoir parfaitement capté l'air des 00's et les courants de la nuit, nous entraînent à toute zingue dans le maelström d'une nouvelle décennie...Stéphanie Lopez

Après avoir enterré les années 00 en dansant allègrement sur le funk rageur d'Ebony Bones, la pop hétéroclite de Passion Pit ou la cold rave de The Horrors, l'année 2010 mettra l'électro «made in France» à l'honneur sur nos dancefloors. Le premier trimestre sera même marqué par le passage aux platines de ceux qu'on pourrait qualifier de «dream team du french Djing». Entre la venue ce vendredi de Cosmo Vitelli (voir coup d'œil agenda en page 15) et de l'éminence house Alex Gopher (le 23 janvier à La Plateforme), les vétérans décalés de la french touch donneront le la d'une saison rythmée par le Graal de la scène hexagonale. Deux Échos Sonores retentissants, d'abord, accueilleront la nouvelle garde du dancefloor : avec le dandy marseillais Danton Eeprom (le 26 février) et le tout jeune Rémois Brodinski (le 13 mars), La Plateforme recevra les deux froggies qui, en moins de trois ans, ont conquis les clubbers aux quatre coins des cinq continents. Les Gones ne sont pas non plus en reste dans ce vaste programme hexagonal : les cuivres rutilants du Peuple De L'Herbe reprendront le chemin du Transbordeur le 23 mars, tandis qu'Anton X, qui vient de sortir l'album "Intergravissimas", prendra les platines du DV1 le 29 janvier pour nous livrer sa vision tech-house du trou laissé par Grégoire XIII dans le calendrier.Rassembler les foules
Plus spectaculaire, plus grand public mais non moins électronique, le pionnier des "Chants Magnétiques", Jean-Michel Jarre, viendra pour sa part jouer son odyssée 2010 à la Halle Tony Garnier (le 24 mars). Un «spectacle total» qui pourrait avantageusement satisfaire ceux qui ont récemment loupé la fête des Lumières... Mais cessons de glousser des «cocorico» dans cette présentation de la saison électro. Comme on n'est guère du style à se gargariser d'identité nationale, même musicale, nous irons donc nous réjouir de la forte présence allemande sur le plateau d'Hypnotik (le 13 mars à Eurexpo), avec au sommet de l'affiche le grand Sven Väth, gourou de la trance teutonne et de l'hypnose vrille-neurones. Honneur aussi au son minimal de Cologne, avec une soirée Déstructuré dédiée au label Kompakt, le 4 avril au Ninkasi. Enfin, pour le versant plus pop (et donc plus anglais) de ce panorama électro, on pourra se consoler de l'annulation du concert de Hot Ship en se raccrochant au rock'n'soul de la flamboyante Florence & The Machine (le 11 mars au Transbordeur). Et pour plus de noirceur, pourquoi ne pas retenter un concert d'Archive (le 25 janvier, encore au Transbordeur), puisqu'à défaut de «contrôler les foules», le groupe de Griffiths et Keeler a récemment prouvé avec "Controlling Crowds" qu'il savait toujours les rassembler...