Attention à la chute
La Biennale Musiques en scène va s'ouvrir. Cette cinquième édition attendue avec gourmandise et curiosité dévoile ce que la création contemporaine a de meilleur : une exigence artistique rigoureuse doublée d'une recherche musicale des plus osées.Pascale Clavel

«La création contemporaine n'est pas mono teinte, elle va dans des directions très variées», explique James Giroudon. Pour cette édition de Musiques en scène placée sous le thème de la chute, la musique tisse ainsi un lien étroit et constant avec l'image. Ce procédé n'est certes pas nouveau mais, avec Pierre Jodlowski, cela devient "Le Royaume d'en bas", une création qui nous conduit très bas de manière symbolique et qui pose une question existentielle : «que faisons-nous de la connaissance ?». Des répétitions publiques aux drôles de concerts sous casques, de la symphonie diagonale aux vidéos conférences, la création s'active à montrer qu'elle se dépasse et qu'elle nous bouscule et va à l'encontre de cette image monolithique que la musique contemporaine peut véhiculer. Du travail expérimental de certains aux univers poétiques des autres, c'est une photographie multicolore de la bonne santé de la création qui surgit. James Giroudon a su convaincre et les lieux se sont ouverts, il y en aura pour tous les goûts de l'opéra au théâtre des Célestins, du Théâtre Nouvelle Génération au Théâtre National Populaire, il suffira de sa laisser surprendre. Biennale Musiques en scène
Du 1er au 21 mars.